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la dualité: bonheur/malheur
« Lorsque le malheur touche l’homme il est plein d’impatience;et lorsque le bonheur l’atteint, il devient insolent.
bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur
On n'est jamais si malheureux qu'on croit ni si heureux qu'on avait espéré.
Le vrai bonheur coûte peu; s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce.
La ville contemporaine : évolution et questions
2 participants
La ville contemporaine : évolution et questions
1/ le tissu urbain: bâti, voirie , parcellaire
Une première manière de comprendre la ville est de l’appréhender par opposition à un extérieur, la “campagne”. Cette perception est ancrée dans une organisation ancienne du territoire, où la question de la limite urbaine était importante. À Paris, le souci de fortifier la ville occupa encore tout le XIXe siècle :
l’enceinte de Thiers, munie de bastions et précédée d’avant-forts, fut achevée
en 1845 et ce n’est qu’après la première guerre mondiale qu’on commence à la détruire.
Tout en densifiant énormément l’intérieur des enceintes, le phénomène
d’urbanisation en transformait également l’extérieur : si on ne pouvait être dans la ville, il s’agissait d’en être au plus près. Les “faubourgs” sont par définition l’agrandissement progressif de la ville le long des chaussées qui mènent à ses portes. La ville croissait donc par extension, de proche en proche, mais aussi “attirée” vers l’extérieur par de nouveaux équipements : les gares, les industries ou de nouveaux parcs prenaient place dans les derniers terrains non urbanisés qui jouxtaient les centres, et des avenues étaient tracées pour les rejoindre, des quartiers étaient dessinés à leurs abords, des activités s’y implantaient.
Ces structures urbaines (qui constituent aujourd’hui nos centres villes), issues d’une recherche de contiguïté et d’articulations, se caractérisent par un lien étroit entre le bâti, le système de voies et le parcellaire, les trois éléments qui constituent le tissu urbain. En effet, la forme du foncier dessine “en creux” celle de l’espace public et circonscrit celle de chaque construction. C’est cette imbrication des trois qui permet à la ville “d’évoluer tout en maintenant la cohésion de l’ensemble et la clarté de la structure”1 , dans un contexte où une multiplicité d’acteurs peuvent agir sur l’un ou l’autre pôle : la mairie perce une rue en expropriant du foncier, un promoteur démolit une maison pour construire à sa place un immeuble de rapport, un industriel rachète toutes les parcelles d’un îlot pour y implanter ses ateliers, etc.
Il importe de saisir les logiques qui sont à l’oeuvre dans les relations entre
ces trois termes pour comprendre ce qui change dans d’autres situations
urbaines. Ainsi, nombre de préceptes du mouvement moderne allait dans le
sens de leur désolidarisation. L’idée de la ville par zonage programmatique revient à la suppression des découpages fonciers ; la séparation des réseaux complexifie les usages du bâti ; avec le rejet de l’alignement et du front de rue, l’architecture devenue “objet” ne délimite plus l’espace public. La réaction post-moderne, en créant de toute pièce des ensembles qui ressemblent au passé (ruelles, placettes et diversité des volumes), n’a pas renoué avec la capacité évolutive du “tissu” :
seul le dessin de l’architecte y règle les formes de l’espace urbain.
Une première question que posent ces contextes est donc celle de leur
transformation à long terme : aujourd’hui on démolit à l’explosif les “barres” de logements des années 60, pour reconstruire plus loin des rangées de maisonnettes. Deuxièmement, là où se pose la question de la propriété (dans
les no man’s land entre immeubles, par exemple), se pose aussi celle de
l’appropriation : la capacité à transformer un “non-lieu” en lui donnant du sens
rend possible de s’y sentir “chez soi”. Enfin, dans ce processus, de nombreux
centres urbains en sont réduits à la monofonctionnalité : “city” de bureaux vidée à 17 h 30, centre commercial qui privatise la ville, ou musée de monuments, condamné à l’immobilité par le tourisme.
via: TRAITÉ D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME BIOCLIMATIQUES
Une première manière de comprendre la ville est de l’appréhender par opposition à un extérieur, la “campagne”. Cette perception est ancrée dans une organisation ancienne du territoire, où la question de la limite urbaine était importante. À Paris, le souci de fortifier la ville occupa encore tout le XIXe siècle :
l’enceinte de Thiers, munie de bastions et précédée d’avant-forts, fut achevée
en 1845 et ce n’est qu’après la première guerre mondiale qu’on commence à la détruire.
Tout en densifiant énormément l’intérieur des enceintes, le phénomène
d’urbanisation en transformait également l’extérieur : si on ne pouvait être dans la ville, il s’agissait d’en être au plus près. Les “faubourgs” sont par définition l’agrandissement progressif de la ville le long des chaussées qui mènent à ses portes. La ville croissait donc par extension, de proche en proche, mais aussi “attirée” vers l’extérieur par de nouveaux équipements : les gares, les industries ou de nouveaux parcs prenaient place dans les derniers terrains non urbanisés qui jouxtaient les centres, et des avenues étaient tracées pour les rejoindre, des quartiers étaient dessinés à leurs abords, des activités s’y implantaient.
Ces structures urbaines (qui constituent aujourd’hui nos centres villes), issues d’une recherche de contiguïté et d’articulations, se caractérisent par un lien étroit entre le bâti, le système de voies et le parcellaire, les trois éléments qui constituent le tissu urbain. En effet, la forme du foncier dessine “en creux” celle de l’espace public et circonscrit celle de chaque construction. C’est cette imbrication des trois qui permet à la ville “d’évoluer tout en maintenant la cohésion de l’ensemble et la clarté de la structure”1 , dans un contexte où une multiplicité d’acteurs peuvent agir sur l’un ou l’autre pôle : la mairie perce une rue en expropriant du foncier, un promoteur démolit une maison pour construire à sa place un immeuble de rapport, un industriel rachète toutes les parcelles d’un îlot pour y implanter ses ateliers, etc.
Il importe de saisir les logiques qui sont à l’oeuvre dans les relations entre
ces trois termes pour comprendre ce qui change dans d’autres situations
urbaines. Ainsi, nombre de préceptes du mouvement moderne allait dans le
sens de leur désolidarisation. L’idée de la ville par zonage programmatique revient à la suppression des découpages fonciers ; la séparation des réseaux complexifie les usages du bâti ; avec le rejet de l’alignement et du front de rue, l’architecture devenue “objet” ne délimite plus l’espace public. La réaction post-moderne, en créant de toute pièce des ensembles qui ressemblent au passé (ruelles, placettes et diversité des volumes), n’a pas renoué avec la capacité évolutive du “tissu” :
seul le dessin de l’architecte y règle les formes de l’espace urbain.
Une première question que posent ces contextes est donc celle de leur
transformation à long terme : aujourd’hui on démolit à l’explosif les “barres” de logements des années 60, pour reconstruire plus loin des rangées de maisonnettes. Deuxièmement, là où se pose la question de la propriété (dans
les no man’s land entre immeubles, par exemple), se pose aussi celle de
l’appropriation : la capacité à transformer un “non-lieu” en lui donnant du sens
rend possible de s’y sentir “chez soi”. Enfin, dans ce processus, de nombreux
centres urbains en sont réduits à la monofonctionnalité : “city” de bureaux vidée à 17 h 30, centre commercial qui privatise la ville, ou musée de monuments, condamné à l’immobilité par le tourisme.
via: TRAITÉ D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME BIOCLIMATIQUES
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