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Message par fawzia Mer 26 Oct 2011 - 13:22

bjr a tous voici un texte sur conception architecturale
Conception architecturale
Il s'en faut que la ville, lieu de diverses pratiques sociales et économiques largement étudiées par les sciences humaines soit constituée en objet de connaissance sous l'angle de la matérialité de l'espace physique.

On la tient plutôt pour une production sui generis que pour le résultat d'une activité humaine, désignée sous le terme de « conception », que les outils d'analyse classique des sciences humaines, par nature orientés sur l'analyse de l'existant, paraissent bien désarmées à décrire. L'interrogation d'un ancien directeur de l'architecture et du patrimoine, François Barré, témoigne de cet embarras : « Qui fait les villes ? Qu'est-ce qui fait les villes ? Est-ce cela se pense, se délibère, se programme, se projette ? Ou n'est-ce que le résultat improbable d'une régulation spontanée ? » [1]. Les hommes font de plus en plus de villes mais on ne sait guère comment on les fait [2]. Elles sont faites et elles se font, en un mixte d' artificialité et de naturel difficile à penser [3].

En raison d'une incapacité épistémologique à prendre en compte la conception , on préfère postuler que les villes se font, en quelque sorte, sans auteurs ; ou alors on tient que soit l'Etat, soit les habitants, en sont les véritables auteurs [4]. Pourtant l'espace physique de la ville est pour une part pensé et conçu avant de donner lieu à des pratiques, plus abordables, elles, à travers les divers outils des sciences humaines.

Lorsque l'on reconnaît la présence des architectes, leur activité reste le plus souvent de l'ordre du mystère : « il y a du divin et du maudit dans la profession d'architecte » écrit Guy Burgel bien qu'on exprime qu'il pourrait être souhaitable de s'en passer : « la ville médiévale s'affranchissait du prince – évêque ou empereur – pour affirmer son identité. La ville actuelle ne peut se libérer de l'architecte » écrit encore G. Burgel [5].

Il arrive aussi qu'on écarte catégoriquement l'architecte de la fabrication de la ville comme le fait François Ascher qui affirme que « l'urbanisme n'est plus le fait de professionnels, c'est un ensemble de dispositifs » [6]. Un regard dont se font parfois l'écho des architectes eux-mêmes : « la ville n'est pas produite par qui que ce soit, la ville est un processus de production collective avec une multitude d'acteurs qui ne peuvent pas être maîtrisés à travers une seule pensée » écrit Christian Devillers [7].

Parfois encore on fait de l'architecte un médiateur, au même titre que les urbanistes, les administrateurs et les chercheurs. Mais peut-on se résoudre à penser que chercheurs et architectes jouent le même rôle au sein de la ville ? La distinction que pose G. Burgel entre acteurs et auteurs ne devrait-elle pas se disjoindre encore pour donner place aux concepteurs ? Qu'on le gomme ou qu'on reconnaisse son existence, l'embarras est manifeste à son endroit. On sait pourtant que la production de la ville passe pour partie par le projet, conception spatiale dont l'architecte est généralement responsable.

L'hypothèse qui commande aux questions qu'on formule ici est que cette tache aveugle de la production de connaissances sur la ville que désigne le mot «conception » traduit un embarras d'ordre épistémologique. Ce n'est pas tant d'écarter l'architecte et les compétences de conception que celui-ci représente qu'il s'agit, mais d'écarter la conception elle même, faute de pouvoir la prendre en considération dans l'ordre d'une production de connaissances sur la ville et en acceptant les questions épistémologiques qu'elle soulève.

Ce n'est que récemment en effet que l'idée d'architecturologie a posé la conception architecturale comme possible objet de connaissance, s'inscrivant naturellement dans l'idée épistémologique, non moins récente, de sciences de la conception émise par Herbert Simon [8]. La question serait alors de se demander si les outils élaborés du côté de l'architecturologie pour aborder, dans sa complexité, le travail cognitif de conception de l'architecte, seraient de nature à permettre une meilleure intelligibilité des opérations de conception à l'œuvre dans le cas de l'espace urbain et de la ville. Telle est la question majeure qui peut se décliner sous les aspects suivants :

• Le couple « production/ conception » entraîne un questionnement sur la différenciation entre acteur/ auteur/ concepteur. Comment la question de l'auteur et/ou du concepteur peut-elle s'introduire dans le domaine des connaissances relatives à la ville ?

• Phénomène urbain perçu comme « naturel » « spontané » « informel » « organique » etc…, la ville est aussi « décidée » « programmée » « planifiée » etc… Ne se trouve-t-on pas là devant une situation paradoxale, celle de devoir penser artificiellement le naturel ? Des figures comme celle du « palimpseste » d'un côté, ou celle de l' « autorganisation » de l'autre, ne sontelles pas deux manières d'échapper à la nécessité de devoir penser le mixte d' artificiel et de naturel qui semble bien caractériser les modèles de la ville ? Ne s'agit-il pas de deux tentatives de représentation de la ville qu'on charge d'échapper au paradoxe d'avoir à penser la conception dans sa complexité tout en reconnaissant les limites ou les excès de la raison ? [9]

• La ville peut-elle alors être l'objet d'une recherche sur la conception ? La question posée ici est celle d'une possible extension, à l'urbain, du domaine des sciences de la conception, parmi lesquelles l'architecturologie qui a plutôt focalisé jusqu'ici son intérêt sur l'architecture, au domaine de l'urbain. Les enjeux épistémologiques, dans l'un et l'autre cas, sont identiques : difficultés posées par une démarche analytique qui ne peut s'intéresser qu'à des objets donnés, face à la situation de conception d'objets nouveaux qui caractérise, fût-ce différemment objets architecturaux et espaces urbains. L'architecte, ou celui qui en tient lieu, met-il en œuvre des compétences analogues ou différentes lorsqu'il travaille sur l'architecture et/ou sur la ville ? Pour Robert Auzelle Architecture et Urbanisme étaient des tâches jumelles. Dans quelle mesure le sont-elles ou dans quelle mesure, comme l'écrit Christian Devillers « le projet urbain est d'une nature différente du projet d'architecture » ? [10]

• Dans quelle mesure la recherche des sciences humaines et sociales peut-elle se sentir concernée par des recherches sur la conception et les questions épistémologiques qu'elle entraîne ? Et dans le cas où elles ignorent les enjeux de la conception les sciences humaines ne se font-elles pas complice d'une vision, dans le fond, « magique » de la conception.


fawzia

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cours de la conception architecturale - Page 2 Empty Re: cours de la conception architecturale

Message par fawzia Mer 26 Oct 2011 - 13:33

A l’heure où l’architecture attire de très nombreux étudiants, où ses grands représentants sont glorifiés et adulés, où la forme semble devenir plus importante que les impacts sociaux de l’oeuvre, il est pertinent de s’interroger sur l’évolution des fondements qui soutiennent la discipline architecturale et de son propre rapport à la ville. Franco La Cecla, professeur d’anthropologie culturelle et qui fut longtemps consultant auprès de Renzo Piano nous guide à travers cet ouvrage dans les méandres de l’architecture contemporaine à l’aide d’exemples concrets et de sa propre expérience pour dévoiler la perte de sens qui semble l’animer. Dénonçant le hiatus de plus en plus profond qui apparait entre les architectes et la civilisation urbaine, l’auteur livre une critique acerbe des "manières de faire" la ville et de la tendance actuelle de l’architecture à se commercialiser, à s’ériger en "logos" et à nier les "situations habitantes". Si l’auteur offre une intéressante contre-vue face à l’effet de mode qui entoure l’architecture et ses grands représentants, la structure désordonnée de l’essai et la superficialité des analyses ne convainc pas toujours. Dénonçant ouvertement les pratiques anti-urbaines de certains architectes, l’auteur généralise rapidement sans tenir compte de ceux qui tentent de concilier la forme à l’ "esprit des lieux" et néglige certains phénomènes externes qui concourent également à cet état de fait.

Comment ne pas devenir architecte

Tout d’abord, l’auteur décrit dans un long chapitre les raisons pour lesquelles, ayant terminé ses études d’architecture, lui-même n’a pas endossé les habits de la profession. Il évoque alors, tels qu’il les ressent depuis quelques dizaines d’années les dysfonctionnements et les errements de l’architecture avec comme point d’orgue l’inclination de plus en plus prégnante à faire des monuments des marques, des logos censés garantir le succès d’une ville. Revenant sur la genèse et l’émergence des starchitectes, il évoque les liens qui apparaissent plus en plus ténus entre l’architecture et la mode. Beaucoup d’architectes se sont en effet construit un "nom" grâce à des contrats avec de grandes marques comme Prada ou Versace, partenariats qui orientent par conséquent l’action de l’architecte sur la mise en valeur de son propre travail et sur la conception du bâtiment lui-même comme objet de mode. Mais ce type de relation fonctionne dans les deux sens, à l’image de celle entre Rem Koolhaas et Prada. L’architecte néerlandais - dont le travail est l’objet des foudres de l’auteur- offre non seulement une forme visuelle, une enveloppe mais il redynamise également la marque qui bénéficie d’une publicité immense et d’un souffle nouveau. Selon La Cecla, les architectes seraient donc devenus des "trend-setters" participant fièrement au grand défilé néolibéral qui déferle sur les villes actuelles ainsi qu’à la promotion de leur propre personne. De ce constat sévère, l’auteur dénonce l’absurdité de certains choix car l’image et la "signature" deviennent davantage privilégiées que la qualité des projets eux-mêmes. À travers les exemples de New-York, Barcelone ou Tirana, l’auteur expose avec persuasion la tendance à transformer la ville "en brand, […] en une plateforme constellée de monuments architecturaux prêts-à-consommer". Focalisés sur le règne du shopping et de l’image les architectes ne sauraient plus rien du système symbolique qui unit les habitants à la ville et ils auraient même tendance à rejeter toute responsabilité vis-à-vis des conséquences sociales ou environnementales, en justifiant que leur fonction se limite à la construction formelle et artistique. L’auteur évoque alors, hélas trop brièvement, les relations entre les politiques sécuritaires et les travaux des starchitectes pour montrer que ceux-ci ne seraient pas innocents dans le déclin des espaces publics et de la vitalité urbaine, "Manhattan produit des lieux qui n’en sont pas, des boîtes de verre et d’acier que la population ne pourra jamais investir d’aucune manière".

Les architectes ont-ils abandonné tout projet de transformation sociale ?

L’auteur s’intéresse ensuite aux banlieues européennes, rappelant que lors de l’après guerre, les architectes étaient des réformateurs, qu’ils accompagnaient constamment leur travail d’une utopie urbaine et agissaient avec une vision de progrès social. Or selon l’auteur, ce serait la prise de conscience dans les années 1970-80 de l’échec social de ces formes urbaines qui aurait participé au changement d’orientation de l’architecture. En effet, l’évolution des villes-satellites ou des new towns anglaises témoigne du fait que l’idée de transformer l’espace urbain pour faire un homme nouveau et créer de meilleures conditions de vie a finalement souvent engendré un rejet de la société et des violences récurrentes. C’est, selon l’auteur, face à cette prise de conscience que la profession se serait renfermée sur elle-même, se focalisant alors sur la forme sans plus se soucier du contexte et de l’environnement social. Retraçant succinctement leur évolution, l’auteur décrit les banlieues européennes comme un "enfermement de la famille ouvrière dans son espace domestique, et une vie publique réduite à un théâtre d’ombres". Il perçoit dans les banlieues une vision particulière de la ville et du logement et notamment une conception de l’habitat comme discipline sociale. En effet, le terme "logement" se substituant à celui d’habitat, présuppose "la fin de la maison, unité de vie et de production, mais aussi cadre symbolique où se mettent en place les liens familiaux, les réseaux d’amitié, de voisinage et de solidarité. Le logement, lui, sert essentiellement à se reposer et à se reproduire en tant que main d’œuvre tandis que le centre de l’existence est déplacé […] vers le lieu de travail". Selon l’auteur, les banlieues émanent d’ "une élaboration consciente de la laideur, d’une injure faite aux savoirs et aux pratiques millénaires de l’architecture et de l’habitat". L’auteur, à travers ces élans provocateurs, souhaite rappeler que les habitants lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes parviennent à améliorer par leurs propres moyens leur environnement physique et social, souvent de manière plus efficace que des modèles imposés. Citant les travaux d’Alessia de Biase ou de Michel Agier, il révèle certaines formes alternatives d’usage et d’aménagement de l’espace par les populations de banlieues où les espaces publics sont réduits à peau de chagrin, où la laideur du bâti est manifeste et les logements inadaptés. Il rappelle alors avec justesse que "même dans les villes les plus pauvres, les espaces semi-publics et informels, marchés, foires ambulantes, bars, restaurants, kiosques à journaux, étals de marchandises racontent le triomphe de la rue sur la prétendue privacy anglo-saxonne". Citons alors l’architecte Fuksas dont les propos rejoignent ceux de l’auteur : "la vie dans une favela où tout se dégrade et s’appauvrit peut être plus riche de sens et d’humanité que dans le quartier ordinaire d’une ville planifiée, organisée et dessinée […] Il ne sert à rien de tout planifier, ça ne fait que retarder le processus d’adaptation". Franco La Cecla juge donc impératif d’intégrer les populations mais aussi leurs pratiques conscientes ou inconscientes des lieux dans les stratégies d’aménagement.

Quand l’architecture s’efface derrière l’image

Or les préoccupations habitantes semblent aujourd’hui occultées par le règne de l’image. La communication permet actuellement de masquer certains dysfonctionnements urbains et repousse ainsi la mise en place de solutions efficaces et humaines, à l’instar de Palerme, la ville natale de l’auteur. Celui-ci évoque sa transformation progressive grâce à l’image et la communication. La mairie s’est en effet offert les services d’une agence de publicité peu avant les élections. Cette dernière a développé une politique de communication ainsi que le slogan Palermo è cool censé offrir tous les symboles d’une ville ouverte et culturelle. Dans le même temps, alors que les immondices débordent sur les trottoirs dans de nombreux quartiers, que les commerces sont de moins en moins nombreux et que la mafia est omniprésente, un homme de télévision développe l’opération "grands événements", afin de réinventer Palerme. L’objectif est de médiatiser les événements de la ville qu’ils soient traditionnels ou inventés pour l’occasion. Ainsi, il s’agit d’apprendre aux habitants à ne plus voir leur ville telle qu’elle est avec sa pauvreté, ses ruines et sa pollution mais à travers l’image rendue aux médias d’une ville festive et folklorique, la stratégie visant également à en faire une ville culturelle. Et encore une fois, le travail de quelques architectes ou designers "en vogue" participe à donner un aspect attractif à l’image mise en avant, au point que selon Franco La Cecla, "l’objectif est de supplanter la ville réelle par une ville virtuelle et télégénique". Les sommes engagées dans cette campagne publicitaire, ayant pu permettre de restaurer le centre ancien, témoignent de l’importance accordée à l’image urbaine et de la volonté de certaines villes à nier les problématiques sociales quotidiennes, à les masquer par la construction d’une image à offrir au monde et à leurs habitants, notamment grâce à l’architecture de mode. Il en est de même pour la ville de Naples, où à coté de rues gorgées d’immondices émerge un immense centre commercial en forme de Vésuve conçu par Renzo Piano et symbolisant l’ "âme napolitaine" ou encore pour Milan où la multiplication d’édifices consacrés à la mode et au design élude les problèmes sociaux, physiques ou industriels de la ville. Cette importance de l’image dans les politiques urbaines incite l’auteur à évoquer la nouvelle vocation de l’architecture à dématérialiser les villes, "à les vider de leur chair que sont les pierres et les habitants et de les transformer en purs cristaux liquides". Comme il le signale habilement, nous sommes "passés de la fermeture des usines à la vente du territoire comme pure construction virtuelle […] En cela, Palerme, Naples et Milan offrent des exemples de dissolution physique de la ville – au profit d’un simulacre vendable".

Résister et retourner à une architecture existentielle

A travers cet ouvrage provocateur, l’auteur prône une réforme de l’enseignement de l’architecture afin que tous les architectes puissent réellement saisir les liens entre la ville et ses habitants et que ceux ci deviennent le centre des réflexions, il prêche donc pour un retour à "l’horizontalité et à la verticalité existentielles des villes". La dimension pamphlétaire, assumée par l’auteur, restreint quelque peu le champ d’analyse mais permet d’interpeller le lecteur, de favoriser une réflexion sur le modèle de ville que nous souhaitons voir émerger. Une des volontés de Franco La Cecla est également de montrer l’importance des pratiques habitantes, et notamment l’existence manifeste de formes de résistance qui apparaissent ici et là face à l’aseptisation de l’espace urbain, face aux modèles de villes imposés. Sous le pessimisme apparent de son analyse émerge alors un espoir en l’ "habitant" pour créer ou recréer de l’urbanité.

Mais cette critique d’une "brand architecture" couve en elle une critique des manières de "faire la ville" par les pouvoirs décisionnaires. Il aurait été alors pertinent que l’auteur approfondisse davantage sa réflexion sur l’influence du politique sur l’architecture et sur la liberté qui est accordée à ses artisans. Car si la prise en compte des lieux et de leurs identités dans la conception architecturale n’est plus exemplaire, il ne faut pas omettre que l’influence de plus en plus prégnante de forces politiques et privées, guidées par l’objectif de créer une ville aseptisée, sécuritaire et "propre", limite considérablement la marge de manœuvre des architectes. Il convient donc de relier les réflexions de Franco La Cecla aux manières de concevoir la ville par les pouvoirs locaux, promoteurs et financeurs ainsi qu’à l’imaginaire urbain "post-hygiéniste" qui prédomine parmi les cercles techniciens et politiques et tend à se diffuser à l’échelle du globe.

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Message par fawzia Mer 26 Oct 2011 - 13:34

C'est un cours de Dr. Chaouche Saleh de l'université de Constantine

TRAMES PLANES
ETUDE GEOMETRIQUE DES TRAMES.
Quelques propos d'Architectes et Ecrivains.

Les grands problèmes de la construction moderne seront réalisés sur la géométrie. La géométrie est le langage de l'homme, les formes primaires sont les belles formes parce qu'elles se lisent clairement. Ces formes primaires ou subtiles; souples ou brutales agissent psychologiquement sur nos sens (sphère, cube, cylindre horizontales, verticales, obliques etc.…) et les commotionnent. Nos yeux sont faits pour voir les formes sous la lumière, les ombres et les clairs révèlent les formes. ---------------------------------------- Le Corbusier

Le tracé régulateur apporte cette mathématique sensible donnant la perception bienfaisante de l'ordre. Le choix d'un tracé régulateur fixe la géométrie fondamentale de l'ouvrage. --------------------------------------------------------------------------------Le Corbusier

L'art naît de la plus grande rigueur. ---------------------------------------- André Gide

L'élément commun de la géométrie au sens le plus large; C'est la discipline de la base dans l'architecture. L'architecture en bit c'est avant tout la connaissance et la manipulation de la géométrie. C'est l'élément commun des différentes échelles et l'unique élément commun abstrait. L'architecte doit la connaître à fond. ----------------------Ricardo Boffil

«Le travail de la géométrie dans l’architecture, ressort de cette pratique chimérique qui est celle des figures cachées. On ne le voit pas lorsque le bâtiment est construit, mais c'est la figure cachée qui ordonne. L'aspect métaphorique des constructions, c'est effectivement une autre réalité que l'objet effectué une fois qu'il est construit. Le quantitatif d'utopie concrète pour l'architecture dans la société actuelle exprime bien l'articulation du réel et de l'imaginaire. Je crois que la nécessite de cette utopie concrète c'est une très grande facilité de manipulation de la géométrie. Ce passage permanent du spontané au raisonné, c'est le mécanisme de l'invention. Il y a de la mauvaise architecture si l'on construit la géométrie, il y a toujours de la mauvaise architecture si on est toujours au niveau des types sensibles, la bonne architecture c'est ce passage ». Le Taller d'Architecture

L'expérience de la réalisation des centres d'activités urbaines: commerciale, pédagogique, culturelle, administrative, artisanale …, nous démontre qu'il faut adopter une attitude architecturale spécifique. En effet le «programme » établi d'avance qui prétend prévoir les fonctions et l'évolution de ces centres se modifie constamment et dans la plupart des cas le départ est tout à fait différent du résultat.
Les programmes préétablis nous conduisent consciemment ou inconsciemment à une conception académique. Nous dessinons notre propre « chef d’œuvre » « monument moderne » qui stratifie pour toujours une vue de l'esprit et empêche la métaphore et la spontanéité qui enrichissent l'architecture, la rendent vivante et inédite.
Pour échapper de cette conception néo-académique ou d'une solution gratuite, l'utilisation des trames directrice nous assure la discipline et l'unité et nous permet d'atteindre les réalisations plus libres, plus ouvertes, plus spontanées, plus mobiles.
Les trames jusqu'ici peu ou mal utilisées doivent jouer leur rôle d'outil de travail pour ne pas devenir un maniérisme quelconque. Les trames peuvent nous servir pour :
- Pour définir, localiser les surfaces et les volumes intégrés dans l'environnement.
- Pour arrêter un système technologique, une possibilité d'industrialisation et de libre création.
- Pour établir un réseau de canalisation (trames sanitaires) qui permet les changements internes.
Les dimensions et la texture des trames sont indéterminées, leurs choix dépend des buts à obtenir …Bref, la trame peut devenir l'ordinatrice d'un milieu urbain complet. George Candilis

GEOMETRIE DE LA TRAME




Trame et module.
La manipulation des modules est parfaitement compatible avec l'emploi d'une trame destinée à les supporter. Les modules apparaissent alors comme une concrétisation de la trame. On pourra par exemple, partant du carré ou du triangle (ou bien de leur combinaison) réaliser un réseau nouveau dont la trame support sera carré ou triangulée.



TYPOLOGIE DES USAGE DE LA TRAME.

Dans la production architecturale nous distinguons le processus de conception du produit de la conception.
Cette distinction fondamentale sera conservée dans l'usage des trames nous appelons :
- Trame de composition : toute trame qui intervient comme écriture ou support d'écriture dans la composition du bâtiment. Son rôle est d'assurer un traitement morphologique de l'espace.
- Trame porteuse ou constructive : toute trame supposée assurer la répartition des charges et la tenue de l'édifice.
- Trame d'aménagement ou fonctionnelles : toute trame qui supporte l'organisme et l'utilisation de l'espace.

EXEMPLE D’ETUDE (OBSERVATION)

Un simple coup d’œil, sur cet édifice, suffit pour comprendre que le concepteur de cet édifice a utilisé la trame pour aboutir à cette architecture cohérente.

Quelles sont les indices de la présence d’une trame ?
- C’est le module qui se traduit par un cube dans le volume et un carré dans le plan, s’avère être un outil très intéressant de point de vue conceptuel.
- Elle nous structure notre composition et facilité notre projection ainsi sa lecture.
- Une conception où il y a une trame comporte forcément une unité, donc une cohésion.
- Dans cet édifice offre une richesse volumétrique assez remarquable, on se rend compte tout de suite qu’il est la somme de plusieurs petits cubes qui se juxtaposent.


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fawzia

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Message par chahra Jeu 27 Oct 2011 - 23:24

merci fawzia pour ces cours

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