La production architecturale de la période coloniale en Algerie

Le patrimoine constitue le support privilégié de construction des mémoires collectives, permet d’inscrire les références identitaires dans l’espace et donc dans la durée, par delà les ruptures, les crises et les mutations. Le patrimoine est l’un des vecteurs privilégiés pour accéder à ce que Michel Verret a appelé le « conservatoire de l’espace » (Verret, 1995), où se joue l’affirmation et la légitimation des groupes sociaux.
En Algérie cette notion demeure encore immature notamment en se qui concerne la production architecturale de la période coloniale.
Du fait, si aucun batiment néo-mauresque n’est classé au rang de patrimoine quelque soit sa valeur symbolique et artistique, c’est par-ce-que on persiste encore à avoir des scrupules envers ce parc immobilier qui constitue la majeure partie des centres villes algériennes.
Cependant ce patrimoine immobilier, n’est-il pas un butin de guerre, un gain légitimes après 130 ans d’occupation, ne mérite-t’il pas enfin une reconnaissance et un classement au rang de patrimoine?
Le débat est ouvert....

je te remercie d'avoir évoquer ce sujet , mais sincèrement je ne savais pas que aucun bâtiment néo-mauresque n’est classé au rang de patrimoine, mais rien ni étonnant, car la politique de notre pays à l'instar des autres pays voisins est différente, il faut voir seulement la casbah ( ou comme les appellent les Algérois la cas disant que le bah n'est plus existant) ou Suika ( SOS suika) de Constantine, la vielle ville de Blida , Annaba et la place d'arme et....... la liste est longue , tous ces espaces la sont délaissés , ils attendent avec un grand espoir un juste , un traitement , une qualification ,.... mais malheureusement toutes les initiatives projetées ou prises demeurent encore timides....ce n’est pas un jugement personnel mais c’est un vécu.

Oui la préservation du patrimoine en Algérie est dans une situation critique mais cette problématique s'avère virulente lorsqu'il s'agit du parc immobilier légué par la période coloniale (j'évite le terme patrimoine colonial par-ce-que il est mal aprécié et que c'est surtout subjectif comme qulificatif).
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on néglige un tissu issu de 130ans d'histoire même si c'était les années de l'occupation française je trouve que c'est notre droit légitime de s'approprié ses biens en tant que BUTIN DE GUERRE, et c’est de notre devoir de les entretenir de reconnaitre en tant patrimoine les œuvres qui ont une qualité architecturale importante.
Je donne l’exemple du musée d’art moderne à Alger (le MAMA) qui n’était avant son réaménagement qu’un édifice menaçant ruine et qui a une nouvelle vie grâce a sa mise en valeur.

notre patrimoine est une richesse mais malheureusement on ne fait pas le necessaire pour la préserver