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la dualité: bonheur/malheur
« Lorsque le malheur touche l’homme il est plein d’impatience;et lorsque le bonheur l’atteint, il devient insolent.
bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur
On n'est jamais si malheureux qu'on croit ni si heureux qu'on avait espéré.
Le vrai bonheur coûte peu; s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce.
cours importants projets urbain
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cours importants projets urbain
salam 3alaykom les architoussiens je vs propose une séries de cours concernant le projet ( université d'oum lbouaghi département GTU) :::
COURS 01 /
Chapitre I : Historique et définitions
I.1. De la civilisation industrielle à la ville moderne…
Introduction :
La révolution industrielle a été synonyme de commodité, de modernité et de facilité, elle a marqué le début d’une nouvelle ère :
- Apparition et usage du chemin de fer – progrès technique – la machine à vapeur - …et puis plus
tard l’électricité, l’usage de la voiture…etc.
Tout cela a induit à un changement radical de la vie de l’homme et de son environnement, notamment urbain :
- Développement de nouveaux moyens et matériaux de production de la ville – Extension de la ville surtout le long des axes routiers et des chemins de fer- Déplacement plus aisé des matières premières et des produits en général – Productions des cités ouvrières (plan type) et affirmation du penchant pour l’uniformisation et la standardisation de la production urbaine – apparitions de
nouveaux espaces urbains : gares, usines, équipements…etc.
Malheureusement, comme tout autre changement celui induit par la révolution industrielle a été accompagné par de nombreux désagréments et dysfonctionnements au niveau des villes :
- Spatialement : rupture de la continuité (avec la ville existante)
- Spéculations foncières et besoins grandissant de bons terrains
- Hygiène : propagation des épidémies et des maladies, entassement de la population dans les fameuses cités ouvrières – manque d’hygiène (air et soleil) au niveau des tissus étroits des anciennes villes – détériorations générales de la qualité de vie des habitants…etc.
Résultat, la ville était désormais devenue malade : un organisme malade à guérir !
I. La ville malade : les premières réactions !
Les réactions post-industrielles pour corriger les imperfections et les problèmes de la ville ont été nombreuses. Toutes les disciplines avaient pour principal objectif l’amélioration de l’hygiène physique et morale de la ville malade. L’ « urbanisme » en tant que discipline est le produit de la ville industrielle, il a été une réaction contre le désordre et le chaos de la ville industrielle. Il s’agit d’une discipline qui est venue réglementer et réorganiser la ville.
Les réactions les plus marquantes des débuts de la nouvelle ère ont certainement été celles de :
- L’urbanisme de Cerdà (à travers son fameux plan d’alignement et d’extension à Barcelone) ; ce dernier considéré la ville comme un objet de réflexion, de description, de décomposition, d’analyse puis d’interventions et de composition.
- Les interventions urbaines types Haussmanniennes (de régularisation et de percées) ; à l’image de la reconstruction de Paris sous Napoléon III et dirigés par son Préfet Haussmann.
Par la suite, l’ensemble des réactions s’était structuré à travers plusieurs courants et idéologies : le
courant hygiéniste – le courant culturaliste – le courant progressiste (ou fonctionnaliste). Les interventions sur l’espace urbain, en vue d’améliorer le cadre et la qualité de vie et aussi de remodeler les tissus existants se faisait parfois de manière radicale, et c’est la que résidait les germes de la « Tabula
Rasa ».
II. L’urbanisme de Le Corbusier :
Une nouvelle époque commençait, celle de la ville moderne ! Essentiellement faites de nouvelles conditions sociales, culturelles, économiques et surtout techniques. Il fallait donc établir un ordre nouveau, un homme nouveau dans un espace nouveau. L’idéologie de Le Corbusier était basée sur le
retour aux formes simples, régulières et surtout la nécessité d’appliquer des techniques industrielles, comme la fameuse idée de construire des maisons en séries. Les principes de Le Corbusier se fondaient sur une remise en cause voire un abandon du style préexistant et historique.
Ainsi, le célèbre architecte-urbaniste, avait rassemblé ces idéologies dans le non moins célèbre texte des CIAM (Congrès Internationaux de l’Architecture Moderne) qui s’est tenu à Athènes et publié en 1933, et republié par la suite en 1943.Les grands principes de la Charte se résumaient comme suit :
• Le soleil, la verdure et l’espace sont les trois matériaux de l’urbanisme ;
• Les clefs de l’urbanisme sont les 04 fonctions : Habiter, travailler, se recréer et circuler ;
• Les plans détermineront la structure de chacun des secteurs attribués aux 04 fonctions, fixeront leur emplacement et garantiront leur autonomie.
La charte d’Athènes expose et propose un modèle de ville, répondant au nouvel ordre que voulait désormais imposer et internationaliser l’urbanisme progressiste, et dont les traits s’opposent complètement à ceux de ville traditionnelle existante. L’objectif était de remettre l’homme dans un
environnement nouveau, moderne : un Homme nouveau dans un espace nouveau, l’idée de bannir tout ce qui était ancien était désormais ancrée dans cette nouvelle façon de penser et de produire la ville. Dès lors la rupture s’est effectuée avec la ville existante.
Les principes de la charte d’Athènes ont d’abord eu un grand écho et un bon essor, surtout que le contexte socio-économique s’y apprêtait parfaitement, c’était devenu le style international et les terres d’expérimentations se sont multipliées. Mais lors de l’application de ces principes, ils ont été simplifiés à
l’extrême et ont donné lieu à une ville moderne complètement monotone et désarticulée.
Ainsi, entre 1933 et 1955, les CIAM ont représenté l’instrument par excellence à travers lequel les idées de l’architecture moderne ont été propagées, à travers tout le monde. Surtout, suite à la deuxième guerre mondiale, ou le climat général était à la reconstruction (conditions d’urgence), à une croissance économique et une modernisation urbaine.les principes de la charte ont trouvé des terrains d’applications de grandes échelles. L’urbanisme des grandes opérations qui en découla devint vite ce qui a été convenu
d’appeler : l’urbanisme bureaucratique fonctionnaliste.
III. L’urbanisme de « PLANS » :
L’urbanisme de plans s’insère dans une démarche institutionnelle, respectant les règles juridiques et administratives, et reprend les grandes lignes et les principes de la charte d’Athènes : hygiène, zoning, spécialisation fonctionnelle…etc. Il s’agit donc d’instrument et outil d’urbanisme réglementé par la loi, et qui accorde sur un plan méthodologique une grande importance à l’analyse urbaine. Ce dernier se développa dès le lendemain de la première guerre mondiale, surtout en France (et par extensions ses colonies). L’urbanisme de plan, connaîtra une expansion planétaire surtout après la seconde guerre mondiale.
IV. La remise en cause de la ville moderne :
Le zoning rigide que s’était emparé de la ville, l’a découpé en 4 zones monofonctionnelles indépendantes où chaque espace se caractérisera désormais par la fonction qu’on lui attribut. Cet état de fait a provoqué rapidement la désarticulation de la ville, sa monotonie et la perte de sa cohérence. A travers cette idéologie de planisme, la ville traditionnelle a été tout simplement oubliée.
Les principes adoptés donc par l’urbanisme fonctionnaliste ont essentiellement concerné : la libération maximale du sol, l’élévation des bâtiments et la rationalisation des flux de circulation. Ceci a provoqué une séparation des voies rapides par rapport aux rues de desserte des quartiers. Les répercussions (en grande majorité néfastes) de ces principes sont la suppression de l’îlot, la disparition du rapport entre façades et rues et la rationalisation des espaces. Les bâtiments deviennent plus hauts ,n’occupent plus qu’une faible partie du sol (à peine 10%). Les piétons, quant à eux, perdent tout rapport d’échelle avec l’environnement construit.
La ville est alors un objet urbain dont les composants standardisés sont répartis dans l'espace selon un ordre fonctionnel et géométrique. L’idéologie de la « table rase», où la ville fonctionnelle devant se substituer à l'ancienne et obsolète ville historique, a induit une modernité urbaine inédite, fondée sur de nouveaux parcellaires collectifs puis sur des îlots constitués en grandes barres horizontales bâties en copropriété, et des séparations de circulations plus fonctionnelles et plus rigoureuses. Tout cela a provoqué:
• Par rapport à l’aspect urbanistique et architectural : Monotonie, uniformatisation et standardisation, absence d’harmonie et de cohérence entre les différentes unités et même avec la ville, banalisation de la typologie architecturale.
• La mort de l'espace public, devenu inidentifiable.
• La création d'un espace dépourvue de qualité, sans références historiques.
• la prédominance d'une logique de secteurs et de zoning.
• La perte de la notion de lieu, des valeurs culturelles/cultuelles et locales.
• Sur un aspect social, les productions urbaines pouvaient être assimilées un cadre inapproprié pour les habitants provoquant généralement un sentiment de non appartenance, d’isolement et d’imposition d’un cadre ne répondant pas à leurs attentes et parfois même valeurs.
C’était donc entre 1955 et 1960, qu’il y a eu les débuts de la remise en cause des principes de la ville moderne, pourtant les productions urbaines ont continué à travers le monde ! De nombreux mouvements et travaux ont vu le jour. Finalement, l’urbanisme moderne et fonctionnaliste a finalement
était perçu comme trop autoritaire et indifférent à la qualité urbaine et architecturale. La véritable remise en cause s’est produite au courant des « années 70 ».
COUR N:02
I.2. Le Projet Urbain : C’est quoi ?!
Introduction :
La formule Projet Urbain a été employée en Europe a partir des années soixante-dix, pour s'opposer à l'urbanisme fonctionnaliste dans un contexte socio-économique en évolution (prise de conscience par rapport à la crise de la ville, évolutions de la pensée urbaine, et des sciences en général).
L'intervention sur la ville se situe aujourd'hui en effet dans un contexte de réurbanisation, favorisant des interventions par projet. Il ne s'agit plus de réguler, guider et contrôler la croissance, bien souvent en périphérie de la ville mais de trouver des initiatives pour stimuler un développement des espaces centraux et ralentir l'étalement de la tache urbaine. C'est ce que Chaline (1999) appelle l'urbanisme de régénération, qui se caractérise par l'ampleur spatiale de la formation de friches, l'obligation qui contraint les pouvoirs publics a intervenir pour reconquérir ces espaces et le renouvellement des objectifs et des méthodes de l'aménagement.
Donner une définition du projet urbain n’est pas une chose aisée. Ceci est essentiellement du au fait que cette notion est changeante de part son intérêt (l’urbain et la ville), ses objectifs et ses méthodes, elle brasse donc un champ vaste et complexe. Néanmoins on va essayer dans ce qui suit de donner
quelques définitions et tenter de cerner ce qu’est le « Projet urbain ».
I. Essai de définition du Projet urbain :
D’abord, il faut signaler que le projet urbain a au moins deux significations :
• Il peut faire références aux aspects les plus complets de la planification urbaine; correspondant à l’activité de se projeter dans l’avenir et d’élaborer des objectifs destinés à orienter nos activités et les transformations de l’espace urbain.
• Il désigne également chez les architectes et les ingénieurs la projection par le dessin sur une surface plane d’un aménagement souhaité ou plus généralement la représentation graphique d’un état projeté. Il signifie plus exactement (chez les architectes) la notion de composition urbaine
(projet d’architecture à grande échelle). C'est-à-dire que ces derniers, définissent la notion par rapport au terme classique du « projet » qui est un processus technique du ressort de l’architecte, en laissant au second degré la notion d’urbain qui renvoie à la ville et donc à des compétences multiples et pas uniquement des problèmes d’organisation spatiale.
• Le projet urbain est un terme qui se substitue à celui de « l’Urbanisme ». Il ne s’agit pas seulement d’une substitution de mots, mais plutôt à un dépassement à la fois historique, politique et technique de l’aspect linéaire, programmateur et standard d’un urbanisme qui a fait émerger une ville diffuse (diluée), sans repères ni limites. Cette notion reste toujours floue, car elle essuie un éventail assez vaste, de part les échelles qu’elle concerne et les dimensions qu’elle rallie.
La planification urbaine connu jusque-là comme étant un guide d’orientations pour la ville par des documents d’urbanisme réglementaire, à largement montré ses limites : la ville contemporaine vit une véritable crise. Les actions de planification sont restées hypothéquées par : la lenteur des procédures -leur déphasage par rapport aux mutation continues et accélérées de la réalité urbaines – les difficultés de mise en oeuvre…etc. (comme le démontre bon nombre d’expériences à travers le monde). Il devient alors urgent d’accompagner cette planification urbaine, voire d’adopter de nouveaux outils d’intervention spatiale.
• Le projet urbain peut être considéré comme étant une nouvelle approche d’intervention spatiale, susceptible d’offrir un cadre d’actions évolutif, ouvert, flexible et efficace. Dans son approche, il prend en considération l’ensemble des données qui caractérisent un territoire, une agglomération, une commune…etc., du point de vue : économique, sociologique, culturel, ainsi que la géographie du territoire, l’histoire des patrimoines existant et en donnant une priorité toute particulière à une gestion plus économe et maîtrisée de l’espace.
• Le projet urbain définit une nouvelle gestion des villes moins centralisatrice et plus participative, rompant avec la gestion traditionnelle, bureaucratique, linéaire, autoritaire et peu soucieuse des contextes locaux.
• Le projet urbain peut être également définit comme étant une restauration du lien qui existe (et qui a été délaissé par la planification traditionnelle) entre le lieu et son contexte. C’est donc un moyen de rendre l’urbanisme à la ville, c'est-à-dire de rendre l’usage à l’espace ou selon les termes d’Augustin Berque de redonner un sens à la ville.
• Le projet urbain consiste à organiser et composer les éléments constitutifs de la ville en fonction du contexte et de la finalité recherchée.
Le projet urbain peut être aussi bien une action concrète qu’une démarche méthodologique
En relation avec ce qui a été déjà dit, on peut avancer que le projet urbain aspire surtout à rehausser la qualité de vie urbaine, à s’ouvrir aux multiples acteurs agissant sur la ville : décideurs, secteurs privé, société civile…etc. il essaye de corriger les imperfections de la planification urbaine et pallier les dysfonctionnements générées par la rapidité du développement urbain. Il se donne les moyens de s’autofinancer par le biais des montages technico –institutionnels et financier, permettant à tout un chacun de réaliser ses objectifs.
Le projet urbain interpelle donc un renouveau des politiques urbaines qui feraient de la remise à niveau des villes et de la concertation des acteurs de la ville (notamment les habitants) son cheval de bataille.
Le projet urbain est un cadre très large d’interventions et de réflexions pouvant s’échelonner sur différentes échelles et prendre différents aspects. Dans ce qui va suivre on va essayer de prendre connaissance de ces différents aspects, dimensions ou ce qu’on peut encore appeler valeurs.
II. Les dimensions du projet urbain :
Indépendamment de son envergure, le projet urbain peut aller d’une action de planification circonscrite dans le temps et l’espace à un simple projet ponctuel, cela dit les projets urbains partagent l’intérêt social, économique et spatial que chacun recèle en lui-même. De part cette finalité et cette conception un projet urbain quelle que soit son échelle interpelle des dimensions de différents ordres :
La dimension politique : Cette dimension peut concerner des principes véhiculés par une nouvelle politique en matière d’urbanisme, notamment au sujet de la solidarité, de la mixité urbaine, de l’encouragement de l’investissement et de la remise à niveau des territoires. Comme elle peut interpeller l’aspect relatif à la gestion du projet et les stratégies adéquates pour sa mise en œuvre. En quelque sorte l’émergence du sens politique du projet qui permettra d’animer ses cycles de vie et de mise en œuvre.
La dimension sociale : De part ses multiples finalités le projet doit sa raison d’être entre autre à la volonté de résoudre les problèmes sociaux et de concilier le citoyen avec son espace urbain. De ce fait, ce concept doit en premier lieu agir en prenant en compte la dimension sociale comme toile de fond. Ainsi toute intégration sociale doit implicitement conduire à une intégration sociale tout en cultivant chez tout un chacun un réel sentiment d’appartenance à la ville et de citoyenneté qui permettra de structurer le tissu urbain et d’assurer le lien social.
La dimension économique et financière : Elle fait appelle à la compétitivité (concurrence) des villes, concept emprunté à l’économie, cette compétitivité prêche pour que la ville, par la mise en valeur de ses potentialités, draine plus de visiteurs, d’investisseurs…en vue de l’épanouissement de l’économie locale. Cette dimension, fait aussi référence au montage de l’opération dans le sens ou la faille des actions urbaines réside dans leur mise en œuvre, notamment la maîtrise de l’ouvrage, les modes de financement, le mangement du projet…La ville pourrait être conçue dans ce sens, comme un atout d’intégration au processus modernes de l’économie internationale.
La dimension culturelle : Chaque espace urbain est implicitement chargé de valeurs culturelles que le projet urbain devrait reconduire, valoriser et exploiter comme levier de démarcation de cet espace et moyen de reconquérir le coté identitaire et authentique de la ville et de créée (ou de recréer) une identité collective et partagée par tous. La charge sémantique de l’espace est aussi déterminante que les contraintes techniques, économiques et sociologiques.
La dimension urbanistique : L’espace urbain en plus de sa fonction socio spatiale est le résultat d’une jonction de formes et de normes qui permettent d’assurer au projet un attrait visuel, véhiculant ainsi une image de la ville et du cadre de vie urbain et faisant du projet un repère incontournable dans la lecture de l’espace urbain. Le projet urbain restaure une médiation constructive entre techniques conventionnelles et idées innovatrices.
COUR N:03
II. I. Echelles et principes du Projet Urbain
Introduction :
Le concept de projet urbain recouvre de nombreuses situations et ambitions. Il y a un consensus (accord) sur l'idée qu'une certaine confusion, qu'un flou règne autour du sens de la notion de projet urbain (1997). A travers sa double dimension de « projet » et d'« urbain » il témoigne de temporalités et d'échelles variées d'interventions sur la ville. Il se base également sur un bon nombre de principes.
I. Les échelles du Projet urbain
Merlin et Choay (1996) distinguent trois types de signification au projet urbain : le projet urbain politique, le projet urbain opérationnel et le projet urbain architectural et urbanistique. C'est une première façon d'aborder ce concept.
I.1. Le projet urbain politique ou projet de ville :
Le projet urbain politique est un projet pour la ville, en tant que cite ; il propose des images collectives de l’avenir (Merlin et Choay 1996). Le projet doit permettre de toucher les décideurs et d'emporter l'adhésion de la population du quartier ou de la commune autour de l'affirmation d'une identité collective et d'une conception partagée de l'avenir collectif. Le projet urbain veut mobiliser l'ensemble des acteurs autour d'une image future (Piton 1996). Ascher (1991) parle dans ce sens de « projet de ville » et de « projet d'agglomération ». Ces projets, qui rejoignent les objectifs de la planification stratégique, nécessitent d'identifier les potentialités et les handicaps de la ville, les enjeux majeurs, d'organiser une démarche de consultation et de partenariat et de présenter un projet consensuel (censé satisfaire tout le monde, un droit former par un échange de consentement). Les projets adoptés vont privilégier le choix d'axes généraux de développement. Ils témoignent d'une réflexion sur les moyens et les acteurs du développement urbain. Les interventions sur la ville sont par la suite conçues de manière ciblée par l'intermédiaire de projets spécifiques.
Ascher (1995) souligne que l'efficacité, des schémas directeurs adoptés ces dernières années tient moins à une précision, de toute façon très illusoire, qu'aux effets de leur préparation et aux processus enclenchés à cette occasion. Il ne s'agit pas juste de consulter les acteurs économiques, culturels et sociaux mais de les intégrer au processus d'élaboration du projet.
I.2. Le projet urbain opérationnel ou grande opération d’urbanisme :
Le projet urbain opérationnel est représenté par des opérations urbaines d'une certaine ampleur, durant au moins une dizaine d'années, généralement multifonctionnelles, associant des acteurs privés et publics nombreux et nécessitant une conception et une gestion d'ensemble (Merlin et Choay 1996).
Le projet urbain opérationnel est complexe, cette complexité se révèle naturellement au moment de définir un projet précis à l’échelle du morceau de ville, car il s’agit de la
cristallisation d’une stratégie globale ou générale à traduire dans un programme déterminé. Cette étape correspond au passage des énoncés que l’on peut qualifié de théoriques (ambitions, objectifs généraux, axes…etc.) à leur réalisation dans la pratique, avec toutes la complexité, les contradictions et les ajustements que ce type d’actions implique.La complexité est présente dans ce type de projet à plusieurs niveaux :
• Au stade de la conception ; qui doit associer en plus des compétences techniques et de la dimension créative, les exigences de nature politique ainsi que l’opinion publique,selon une démarche renouvelée.
• Dans la phase pré- opérationnelle ; ou l’on doit veiller à une organisation performante des taches à accomplir (études de faisabilité technique et financière, étude de marché, recherche des investisseurs…etc.) souvent par plusieurs organisme qui nécessite une bonne coordination (gestion), à ce stade on doit aussi réadapter le projet qui subit de ce fait des transformations et peut être aussi des retards.
• Au moment de l’exécution du projet ou des divergences ou des dysfonctionnements apparaissent, il s’agit là d’un problème de gestion des imbrications Ce sont des opérations urbaines très variés, on peut citer des exemples tel que: projet de
requalification, de renouvellement et de rénovation urbaine, réutilisation de friches urbaines,projet urbain concernant des villes nouvelles ou villes satellites (requalification)…etc.
I.3. Le projet urbain architectural et urbanistique :
Ce sont des projets dit ponctuels à l’échelle du quartier et /ou des projets de proximité.Il s’agit de rechercher une sorte de continuité avec les tissus existants, le retour à la rue, la place, et le boulevard, et l’espace public, le respect des silhouettes, et la création de relations morphologiques entre le bâti et le non bâti, en somme le retour à la « composition urbaine » et promouvoir une meilleure image et qualité de vie de la ville.
II. Les principes du projet urbain :
- Le projet urbain est pensé à la fois comme processus et résultat, et non comme résultat sans processus (ses moyens et ses chemins)
- Le PU est pensé avec la ville existante (et non contre elle ou en dehors d’elle), comme reproduction de la ville sur elle-même .non comme croissance ou étalement de la ville.
- Le PU est pensé dans la totalité de ses dimensions (intégrés et non sectorialisés), appréhendées à travers leurs interactions (le politique, l’économique, le social, le culturel, le technique, l’esthétique…etc.) et non dans l’une de ses dimensions seulement.
- Le PU est pensé dans l’équilibre du court et du long terme, et non dans l’urgence ou l’utopie (saisir les opportunités du présent sans compromettre les ressources et les besoins de l’avenir = développement durable)
- Le PU est pensé en rapport avec la totalité des acteurs de la ville, dont les habitants.
- Le PU est pensé comme un dispositif acceptable, réalisable donc ajustable et réversible.
- Le PU est pensé comme un dispositif ouvert, adaptable et non fermé ou définitif.
- Le PU est pensé comme un dispositif complexe.
COUR N:04
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
II.4. Le PU : dimension politique et de décision
Introduction :
Depuis quelques décennies, la notion de projet urbain se retrouve au coeur de la plupart des discours. Elle est définit comme étant une transformation des raisonnements et des pratiques des professionnels de l’aménagement et de la ville, des élus locaux et des responsables politiques. Cette notion présente un triple aspect : cognitif (acquisition des connaissances), discursif (rationnel et qui s’actualise) et pragmatique (privilégie l’action et l’adaptation au contexte réel).Cette notion demeure floue, entre un projet de « forme urbaine »et un « projet de ville », c'est-à-dire une démarche de valorisation socio-économique locale).De toutes les façons cette notion participe surtout au renouvellement des représentations de la ville, du territoire et de l’action publique. Elle signale également un changement dans les modes de faire et de gérer la ville.
I. Le projet urbain au sens politique :
Le projet urbain au sens politique est compris comme une démarche partenariale pour la définition et la mise en œuvre d’une action politique visant le développement socioéconomique d’une ville. Il s’agit donc de déterminer les stratégies d’aménagement futures d’une ville ou d’un pôle de celle-ci, en mobilisant les acteurs locaux. Ces nouvelles stratégies nécessitent pour leur réalisation de capitaux privés plus importants, ainsi que la participation
de nombreux acteurs. A cet effet, il serait nécessaire de rechercher des modes de gestion dit stratégique ; qui serait plus souple et flexible, basés sur la démocratie locale.
II. Le projet urbain et la gestion stratégique de la ville :
Le retrait ou désengagement du secteur public a donné naissance à une nouvelle dimension de politique urbaine, cette dernière doit faire appel aux différents acteurs de la ville. Dans ses conditions le milieu local devient un acteur collectif autonome doté d’une plus grande capacité d’action que par le passé (c’est-à-dire que le passage s’effectue entre centralisation – décentralisation). Ainsi, la ville a obtenu un rôle politique et doit donc
rechercher de nouvelles formes de gestion et de nouvelles stratégies de développement, pour rompre justement avec la gestion traditionnelle qui revenait aux seuls autorités publiques.
Désormais, tous les acteurs urbains doivent participer activement aux traitements des problèmes collectifs, se partager les droits et les devoirs, à travers une approche ouverte, stratégique, et qui prend en compte la complexité de la société. Ainsi, la notion de gestion stratégique renvoie à « la pluralité des modes de gouvernance » et des acteurs de décision dans l’approche urbaine. La ville dans son développement et sa gestion s’appuie sur l’ensemble de ses acteurs et essaye de concilier entre leurs intérêts parfois conflictuels ou opposés.
III. Le projet urbain et les acteurs de la ville :
Qui sont les acteurs de la ville ? Quels sont leurs rôles et comment concilier entre eux ?
L’acteur politique : c’est l’état, les collectivités locales…, ils représentent le niveau de décision. L’intervention de cet acteur est donc indispensable à toute action urbaine, il définit les règles, les plans d’urbanisme. Dans la logique de décentralisation l’acteur politique se retrouve à plusieurs niveaux : national, régional, local avec un nouveau rôle d’articulation, de régulation et de maintien d’équilibre.
L’acteur économique : il s’agit des entreprises petites, moyennes et grandes, qui participe aux développements des villes, les propriétaires de sol, capable de drainer des flux de créer des dynamique et d’effectuer des transformations. Cet acteur est doté d’une puissance financière et décide d’investir, cependant, qu’en fonction d’une rentabilité potentielle.
Les professionnels de l’espace : l’acteur professionnel désigne : l’architecte, l’ingénieur, l’urbaniste, l’aménageur…etc. Il organise l’espace et pilote les opérations. Cet acteurs dépend plus ou moins des acteurs précédent.
Les acteurs du secteur privé :
Dans cette catégorie, on peut désigner deux groupes :
• Les acteurs collectifs de la ville : ce sont les différentes associations (propriétaires, habitants, de protection de l’environnement…etc.) qui s’organisent pour atteindre des buts précis, ils permettent ainsi aux minorités de s’exprimer, de défendre leurs droits et leurs attentes. Elles ont la capacité de s’opposer à certaines actions urbaines, de faire des mouvements d’opposition, de protection ou autre (parfois elles peuvent soutenir une action).
• Les usagers : l’usager a pendant longtemps était mis de coté, dans le processus de changement de la réalité urbaine. Il a été pendant longtemps considéré comme une donnée démographique, dans la réflexion programmatrice. Aujourd’hui son rôle d’acteur est de plus en plus affirmé. L’usager est reconnu pour être à la fois : habitant et citoyen.
Pour une meilleure efficacité et plus de réussite, le processus de gestion et de production urbaine doit concilier entre les différents acteurs, mais aussi intégrer et véhiculer de nouvelles notion et principes, dont l’objectif majeur serait le « compromis ».
IV. Le PU et la dimension politique : les principes à véhiculer
Le projet urbain à travers sa dimension politique, tend vers un urbanisme qui limite le rôle de l’état à celui de régulateur et complémentaire aux autres acteurs de la ville et de l’urbanisation. Il tente ainsi de rompre avec l’urbanisme rigide de contraintes (qui se base sur
le zoning et la programmation) et véhicule un certain nombre de principes à faire valoir :
• Politique encouragent l’incitation, la concertation et la négociation, les collectivités locales sont donc incitées à créer des instances de concertation, afin que les différents acteurs puissent négocier leurs rôles, droits et aspirations respectifs pour une meilleureefficacité.
• Un urbanisme d’opportunités, c'est-à-dire savoir saisir les occasions et les transformeren actions concrètes, selon un principe pragmatique, en opposition avec l’approche classique dans laquelle il fallait analyser d’abord, puis identifier les besoins et programmer par la suite l’action
• Mettre au point un système de décision non linéaire, décentralisé et souple :
* Aller et retour dans l’élaboration du projet et la correction des erreurs du passé
* La dérogation quand il le faut aux rigidités des instruments d’urbanisme
réglementaire, pour réaliser des activités non prévues par la planification traditionnelle
*L’accueil des opportunités diversifiées d’investissements des actions d’urbanisme
* La concertation et participation au sens le plus large (démocratie locale, partenariat, gouvernance urbaine) des acteurs de l’urbanisation dans l’élaboration de tous projetsurbains et d’aménagement.
V. le projet urbain et la politique de la ville :
C’est quoi la politique de la ville ? La politique de la ville consiste en un ensemble d’actions de l’état visant à revaloriser certains quartiers urbains et à réduire les inégalités sociales entre les territoires. Elle comprend des mesures législatives et réglementaires dans le domaine de l’action sociale et de l’urbanisme, dans un partenariat avec les collectivités territoriales et locales. Le développement local est l’objectif principal de la politique de la ville, apparenté à une approche volontariste, est en quelque sorte un processus de transformation qui accompagne une amélioration des conditions locales sur une période à plus ou moins long terme. Il tient compte des particularités économiques, sociales, et culturelles locales. Le projet urbain est assimilé par certaines définitions comme étant l’outil d’intervention au sein de la politique de la ville.
COURS 01 /
Chapitre I : Historique et définitions
I.1. De la civilisation industrielle à la ville moderne…
Introduction :
La révolution industrielle a été synonyme de commodité, de modernité et de facilité, elle a marqué le début d’une nouvelle ère :
- Apparition et usage du chemin de fer – progrès technique – la machine à vapeur - …et puis plus
tard l’électricité, l’usage de la voiture…etc.
Tout cela a induit à un changement radical de la vie de l’homme et de son environnement, notamment urbain :
- Développement de nouveaux moyens et matériaux de production de la ville – Extension de la ville surtout le long des axes routiers et des chemins de fer- Déplacement plus aisé des matières premières et des produits en général – Productions des cités ouvrières (plan type) et affirmation du penchant pour l’uniformisation et la standardisation de la production urbaine – apparitions de
nouveaux espaces urbains : gares, usines, équipements…etc.
Malheureusement, comme tout autre changement celui induit par la révolution industrielle a été accompagné par de nombreux désagréments et dysfonctionnements au niveau des villes :
- Spatialement : rupture de la continuité (avec la ville existante)
- Spéculations foncières et besoins grandissant de bons terrains
- Hygiène : propagation des épidémies et des maladies, entassement de la population dans les fameuses cités ouvrières – manque d’hygiène (air et soleil) au niveau des tissus étroits des anciennes villes – détériorations générales de la qualité de vie des habitants…etc.
Résultat, la ville était désormais devenue malade : un organisme malade à guérir !
I. La ville malade : les premières réactions !
Les réactions post-industrielles pour corriger les imperfections et les problèmes de la ville ont été nombreuses. Toutes les disciplines avaient pour principal objectif l’amélioration de l’hygiène physique et morale de la ville malade. L’ « urbanisme » en tant que discipline est le produit de la ville industrielle, il a été une réaction contre le désordre et le chaos de la ville industrielle. Il s’agit d’une discipline qui est venue réglementer et réorganiser la ville.
Les réactions les plus marquantes des débuts de la nouvelle ère ont certainement été celles de :
- L’urbanisme de Cerdà (à travers son fameux plan d’alignement et d’extension à Barcelone) ; ce dernier considéré la ville comme un objet de réflexion, de description, de décomposition, d’analyse puis d’interventions et de composition.
- Les interventions urbaines types Haussmanniennes (de régularisation et de percées) ; à l’image de la reconstruction de Paris sous Napoléon III et dirigés par son Préfet Haussmann.
Par la suite, l’ensemble des réactions s’était structuré à travers plusieurs courants et idéologies : le
courant hygiéniste – le courant culturaliste – le courant progressiste (ou fonctionnaliste). Les interventions sur l’espace urbain, en vue d’améliorer le cadre et la qualité de vie et aussi de remodeler les tissus existants se faisait parfois de manière radicale, et c’est la que résidait les germes de la « Tabula
Rasa ».
II. L’urbanisme de Le Corbusier :
Une nouvelle époque commençait, celle de la ville moderne ! Essentiellement faites de nouvelles conditions sociales, culturelles, économiques et surtout techniques. Il fallait donc établir un ordre nouveau, un homme nouveau dans un espace nouveau. L’idéologie de Le Corbusier était basée sur le
retour aux formes simples, régulières et surtout la nécessité d’appliquer des techniques industrielles, comme la fameuse idée de construire des maisons en séries. Les principes de Le Corbusier se fondaient sur une remise en cause voire un abandon du style préexistant et historique.
Ainsi, le célèbre architecte-urbaniste, avait rassemblé ces idéologies dans le non moins célèbre texte des CIAM (Congrès Internationaux de l’Architecture Moderne) qui s’est tenu à Athènes et publié en 1933, et republié par la suite en 1943.Les grands principes de la Charte se résumaient comme suit :
• Le soleil, la verdure et l’espace sont les trois matériaux de l’urbanisme ;
• Les clefs de l’urbanisme sont les 04 fonctions : Habiter, travailler, se recréer et circuler ;
• Les plans détermineront la structure de chacun des secteurs attribués aux 04 fonctions, fixeront leur emplacement et garantiront leur autonomie.
La charte d’Athènes expose et propose un modèle de ville, répondant au nouvel ordre que voulait désormais imposer et internationaliser l’urbanisme progressiste, et dont les traits s’opposent complètement à ceux de ville traditionnelle existante. L’objectif était de remettre l’homme dans un
environnement nouveau, moderne : un Homme nouveau dans un espace nouveau, l’idée de bannir tout ce qui était ancien était désormais ancrée dans cette nouvelle façon de penser et de produire la ville. Dès lors la rupture s’est effectuée avec la ville existante.
Les principes de la charte d’Athènes ont d’abord eu un grand écho et un bon essor, surtout que le contexte socio-économique s’y apprêtait parfaitement, c’était devenu le style international et les terres d’expérimentations se sont multipliées. Mais lors de l’application de ces principes, ils ont été simplifiés à
l’extrême et ont donné lieu à une ville moderne complètement monotone et désarticulée.
Ainsi, entre 1933 et 1955, les CIAM ont représenté l’instrument par excellence à travers lequel les idées de l’architecture moderne ont été propagées, à travers tout le monde. Surtout, suite à la deuxième guerre mondiale, ou le climat général était à la reconstruction (conditions d’urgence), à une croissance économique et une modernisation urbaine.les principes de la charte ont trouvé des terrains d’applications de grandes échelles. L’urbanisme des grandes opérations qui en découla devint vite ce qui a été convenu
d’appeler : l’urbanisme bureaucratique fonctionnaliste.
III. L’urbanisme de « PLANS » :
L’urbanisme de plans s’insère dans une démarche institutionnelle, respectant les règles juridiques et administratives, et reprend les grandes lignes et les principes de la charte d’Athènes : hygiène, zoning, spécialisation fonctionnelle…etc. Il s’agit donc d’instrument et outil d’urbanisme réglementé par la loi, et qui accorde sur un plan méthodologique une grande importance à l’analyse urbaine. Ce dernier se développa dès le lendemain de la première guerre mondiale, surtout en France (et par extensions ses colonies). L’urbanisme de plan, connaîtra une expansion planétaire surtout après la seconde guerre mondiale.
IV. La remise en cause de la ville moderne :
Le zoning rigide que s’était emparé de la ville, l’a découpé en 4 zones monofonctionnelles indépendantes où chaque espace se caractérisera désormais par la fonction qu’on lui attribut. Cet état de fait a provoqué rapidement la désarticulation de la ville, sa monotonie et la perte de sa cohérence. A travers cette idéologie de planisme, la ville traditionnelle a été tout simplement oubliée.
Les principes adoptés donc par l’urbanisme fonctionnaliste ont essentiellement concerné : la libération maximale du sol, l’élévation des bâtiments et la rationalisation des flux de circulation. Ceci a provoqué une séparation des voies rapides par rapport aux rues de desserte des quartiers. Les répercussions (en grande majorité néfastes) de ces principes sont la suppression de l’îlot, la disparition du rapport entre façades et rues et la rationalisation des espaces. Les bâtiments deviennent plus hauts ,n’occupent plus qu’une faible partie du sol (à peine 10%). Les piétons, quant à eux, perdent tout rapport d’échelle avec l’environnement construit.
La ville est alors un objet urbain dont les composants standardisés sont répartis dans l'espace selon un ordre fonctionnel et géométrique. L’idéologie de la « table rase», où la ville fonctionnelle devant se substituer à l'ancienne et obsolète ville historique, a induit une modernité urbaine inédite, fondée sur de nouveaux parcellaires collectifs puis sur des îlots constitués en grandes barres horizontales bâties en copropriété, et des séparations de circulations plus fonctionnelles et plus rigoureuses. Tout cela a provoqué:
• Par rapport à l’aspect urbanistique et architectural : Monotonie, uniformatisation et standardisation, absence d’harmonie et de cohérence entre les différentes unités et même avec la ville, banalisation de la typologie architecturale.
• La mort de l'espace public, devenu inidentifiable.
• La création d'un espace dépourvue de qualité, sans références historiques.
• la prédominance d'une logique de secteurs et de zoning.
• La perte de la notion de lieu, des valeurs culturelles/cultuelles et locales.
• Sur un aspect social, les productions urbaines pouvaient être assimilées un cadre inapproprié pour les habitants provoquant généralement un sentiment de non appartenance, d’isolement et d’imposition d’un cadre ne répondant pas à leurs attentes et parfois même valeurs.
C’était donc entre 1955 et 1960, qu’il y a eu les débuts de la remise en cause des principes de la ville moderne, pourtant les productions urbaines ont continué à travers le monde ! De nombreux mouvements et travaux ont vu le jour. Finalement, l’urbanisme moderne et fonctionnaliste a finalement
était perçu comme trop autoritaire et indifférent à la qualité urbaine et architecturale. La véritable remise en cause s’est produite au courant des « années 70 ».
COUR N:02
I.2. Le Projet Urbain : C’est quoi ?!
Introduction :
La formule Projet Urbain a été employée en Europe a partir des années soixante-dix, pour s'opposer à l'urbanisme fonctionnaliste dans un contexte socio-économique en évolution (prise de conscience par rapport à la crise de la ville, évolutions de la pensée urbaine, et des sciences en général).
L'intervention sur la ville se situe aujourd'hui en effet dans un contexte de réurbanisation, favorisant des interventions par projet. Il ne s'agit plus de réguler, guider et contrôler la croissance, bien souvent en périphérie de la ville mais de trouver des initiatives pour stimuler un développement des espaces centraux et ralentir l'étalement de la tache urbaine. C'est ce que Chaline (1999) appelle l'urbanisme de régénération, qui se caractérise par l'ampleur spatiale de la formation de friches, l'obligation qui contraint les pouvoirs publics a intervenir pour reconquérir ces espaces et le renouvellement des objectifs et des méthodes de l'aménagement.
Donner une définition du projet urbain n’est pas une chose aisée. Ceci est essentiellement du au fait que cette notion est changeante de part son intérêt (l’urbain et la ville), ses objectifs et ses méthodes, elle brasse donc un champ vaste et complexe. Néanmoins on va essayer dans ce qui suit de donner
quelques définitions et tenter de cerner ce qu’est le « Projet urbain ».
I. Essai de définition du Projet urbain :
D’abord, il faut signaler que le projet urbain a au moins deux significations :
• Il peut faire références aux aspects les plus complets de la planification urbaine; correspondant à l’activité de se projeter dans l’avenir et d’élaborer des objectifs destinés à orienter nos activités et les transformations de l’espace urbain.
• Il désigne également chez les architectes et les ingénieurs la projection par le dessin sur une surface plane d’un aménagement souhaité ou plus généralement la représentation graphique d’un état projeté. Il signifie plus exactement (chez les architectes) la notion de composition urbaine
(projet d’architecture à grande échelle). C'est-à-dire que ces derniers, définissent la notion par rapport au terme classique du « projet » qui est un processus technique du ressort de l’architecte, en laissant au second degré la notion d’urbain qui renvoie à la ville et donc à des compétences multiples et pas uniquement des problèmes d’organisation spatiale.
• Le projet urbain est un terme qui se substitue à celui de « l’Urbanisme ». Il ne s’agit pas seulement d’une substitution de mots, mais plutôt à un dépassement à la fois historique, politique et technique de l’aspect linéaire, programmateur et standard d’un urbanisme qui a fait émerger une ville diffuse (diluée), sans repères ni limites. Cette notion reste toujours floue, car elle essuie un éventail assez vaste, de part les échelles qu’elle concerne et les dimensions qu’elle rallie.
La planification urbaine connu jusque-là comme étant un guide d’orientations pour la ville par des documents d’urbanisme réglementaire, à largement montré ses limites : la ville contemporaine vit une véritable crise. Les actions de planification sont restées hypothéquées par : la lenteur des procédures -leur déphasage par rapport aux mutation continues et accélérées de la réalité urbaines – les difficultés de mise en oeuvre…etc. (comme le démontre bon nombre d’expériences à travers le monde). Il devient alors urgent d’accompagner cette planification urbaine, voire d’adopter de nouveaux outils d’intervention spatiale.
• Le projet urbain peut être considéré comme étant une nouvelle approche d’intervention spatiale, susceptible d’offrir un cadre d’actions évolutif, ouvert, flexible et efficace. Dans son approche, il prend en considération l’ensemble des données qui caractérisent un territoire, une agglomération, une commune…etc., du point de vue : économique, sociologique, culturel, ainsi que la géographie du territoire, l’histoire des patrimoines existant et en donnant une priorité toute particulière à une gestion plus économe et maîtrisée de l’espace.
• Le projet urbain définit une nouvelle gestion des villes moins centralisatrice et plus participative, rompant avec la gestion traditionnelle, bureaucratique, linéaire, autoritaire et peu soucieuse des contextes locaux.
• Le projet urbain peut être également définit comme étant une restauration du lien qui existe (et qui a été délaissé par la planification traditionnelle) entre le lieu et son contexte. C’est donc un moyen de rendre l’urbanisme à la ville, c'est-à-dire de rendre l’usage à l’espace ou selon les termes d’Augustin Berque de redonner un sens à la ville.
• Le projet urbain consiste à organiser et composer les éléments constitutifs de la ville en fonction du contexte et de la finalité recherchée.
Le projet urbain peut être aussi bien une action concrète qu’une démarche méthodologique
En relation avec ce qui a été déjà dit, on peut avancer que le projet urbain aspire surtout à rehausser la qualité de vie urbaine, à s’ouvrir aux multiples acteurs agissant sur la ville : décideurs, secteurs privé, société civile…etc. il essaye de corriger les imperfections de la planification urbaine et pallier les dysfonctionnements générées par la rapidité du développement urbain. Il se donne les moyens de s’autofinancer par le biais des montages technico –institutionnels et financier, permettant à tout un chacun de réaliser ses objectifs.
Le projet urbain interpelle donc un renouveau des politiques urbaines qui feraient de la remise à niveau des villes et de la concertation des acteurs de la ville (notamment les habitants) son cheval de bataille.
Le projet urbain est un cadre très large d’interventions et de réflexions pouvant s’échelonner sur différentes échelles et prendre différents aspects. Dans ce qui va suivre on va essayer de prendre connaissance de ces différents aspects, dimensions ou ce qu’on peut encore appeler valeurs.
II. Les dimensions du projet urbain :
Indépendamment de son envergure, le projet urbain peut aller d’une action de planification circonscrite dans le temps et l’espace à un simple projet ponctuel, cela dit les projets urbains partagent l’intérêt social, économique et spatial que chacun recèle en lui-même. De part cette finalité et cette conception un projet urbain quelle que soit son échelle interpelle des dimensions de différents ordres :
La dimension politique : Cette dimension peut concerner des principes véhiculés par une nouvelle politique en matière d’urbanisme, notamment au sujet de la solidarité, de la mixité urbaine, de l’encouragement de l’investissement et de la remise à niveau des territoires. Comme elle peut interpeller l’aspect relatif à la gestion du projet et les stratégies adéquates pour sa mise en œuvre. En quelque sorte l’émergence du sens politique du projet qui permettra d’animer ses cycles de vie et de mise en œuvre.
La dimension sociale : De part ses multiples finalités le projet doit sa raison d’être entre autre à la volonté de résoudre les problèmes sociaux et de concilier le citoyen avec son espace urbain. De ce fait, ce concept doit en premier lieu agir en prenant en compte la dimension sociale comme toile de fond. Ainsi toute intégration sociale doit implicitement conduire à une intégration sociale tout en cultivant chez tout un chacun un réel sentiment d’appartenance à la ville et de citoyenneté qui permettra de structurer le tissu urbain et d’assurer le lien social.
La dimension économique et financière : Elle fait appelle à la compétitivité (concurrence) des villes, concept emprunté à l’économie, cette compétitivité prêche pour que la ville, par la mise en valeur de ses potentialités, draine plus de visiteurs, d’investisseurs…en vue de l’épanouissement de l’économie locale. Cette dimension, fait aussi référence au montage de l’opération dans le sens ou la faille des actions urbaines réside dans leur mise en œuvre, notamment la maîtrise de l’ouvrage, les modes de financement, le mangement du projet…La ville pourrait être conçue dans ce sens, comme un atout d’intégration au processus modernes de l’économie internationale.
La dimension culturelle : Chaque espace urbain est implicitement chargé de valeurs culturelles que le projet urbain devrait reconduire, valoriser et exploiter comme levier de démarcation de cet espace et moyen de reconquérir le coté identitaire et authentique de la ville et de créée (ou de recréer) une identité collective et partagée par tous. La charge sémantique de l’espace est aussi déterminante que les contraintes techniques, économiques et sociologiques.
La dimension urbanistique : L’espace urbain en plus de sa fonction socio spatiale est le résultat d’une jonction de formes et de normes qui permettent d’assurer au projet un attrait visuel, véhiculant ainsi une image de la ville et du cadre de vie urbain et faisant du projet un repère incontournable dans la lecture de l’espace urbain. Le projet urbain restaure une médiation constructive entre techniques conventionnelles et idées innovatrices.
COUR N:03
II. I. Echelles et principes du Projet Urbain
Introduction :
Le concept de projet urbain recouvre de nombreuses situations et ambitions. Il y a un consensus (accord) sur l'idée qu'une certaine confusion, qu'un flou règne autour du sens de la notion de projet urbain (1997). A travers sa double dimension de « projet » et d'« urbain » il témoigne de temporalités et d'échelles variées d'interventions sur la ville. Il se base également sur un bon nombre de principes.
I. Les échelles du Projet urbain
Merlin et Choay (1996) distinguent trois types de signification au projet urbain : le projet urbain politique, le projet urbain opérationnel et le projet urbain architectural et urbanistique. C'est une première façon d'aborder ce concept.
I.1. Le projet urbain politique ou projet de ville :
Le projet urbain politique est un projet pour la ville, en tant que cite ; il propose des images collectives de l’avenir (Merlin et Choay 1996). Le projet doit permettre de toucher les décideurs et d'emporter l'adhésion de la population du quartier ou de la commune autour de l'affirmation d'une identité collective et d'une conception partagée de l'avenir collectif. Le projet urbain veut mobiliser l'ensemble des acteurs autour d'une image future (Piton 1996). Ascher (1991) parle dans ce sens de « projet de ville » et de « projet d'agglomération ». Ces projets, qui rejoignent les objectifs de la planification stratégique, nécessitent d'identifier les potentialités et les handicaps de la ville, les enjeux majeurs, d'organiser une démarche de consultation et de partenariat et de présenter un projet consensuel (censé satisfaire tout le monde, un droit former par un échange de consentement). Les projets adoptés vont privilégier le choix d'axes généraux de développement. Ils témoignent d'une réflexion sur les moyens et les acteurs du développement urbain. Les interventions sur la ville sont par la suite conçues de manière ciblée par l'intermédiaire de projets spécifiques.
Ascher (1995) souligne que l'efficacité, des schémas directeurs adoptés ces dernières années tient moins à une précision, de toute façon très illusoire, qu'aux effets de leur préparation et aux processus enclenchés à cette occasion. Il ne s'agit pas juste de consulter les acteurs économiques, culturels et sociaux mais de les intégrer au processus d'élaboration du projet.
I.2. Le projet urbain opérationnel ou grande opération d’urbanisme :
Le projet urbain opérationnel est représenté par des opérations urbaines d'une certaine ampleur, durant au moins une dizaine d'années, généralement multifonctionnelles, associant des acteurs privés et publics nombreux et nécessitant une conception et une gestion d'ensemble (Merlin et Choay 1996).
Le projet urbain opérationnel est complexe, cette complexité se révèle naturellement au moment de définir un projet précis à l’échelle du morceau de ville, car il s’agit de la
cristallisation d’une stratégie globale ou générale à traduire dans un programme déterminé. Cette étape correspond au passage des énoncés que l’on peut qualifié de théoriques (ambitions, objectifs généraux, axes…etc.) à leur réalisation dans la pratique, avec toutes la complexité, les contradictions et les ajustements que ce type d’actions implique.La complexité est présente dans ce type de projet à plusieurs niveaux :
• Au stade de la conception ; qui doit associer en plus des compétences techniques et de la dimension créative, les exigences de nature politique ainsi que l’opinion publique,selon une démarche renouvelée.
• Dans la phase pré- opérationnelle ; ou l’on doit veiller à une organisation performante des taches à accomplir (études de faisabilité technique et financière, étude de marché, recherche des investisseurs…etc.) souvent par plusieurs organisme qui nécessite une bonne coordination (gestion), à ce stade on doit aussi réadapter le projet qui subit de ce fait des transformations et peut être aussi des retards.
• Au moment de l’exécution du projet ou des divergences ou des dysfonctionnements apparaissent, il s’agit là d’un problème de gestion des imbrications Ce sont des opérations urbaines très variés, on peut citer des exemples tel que: projet de
requalification, de renouvellement et de rénovation urbaine, réutilisation de friches urbaines,projet urbain concernant des villes nouvelles ou villes satellites (requalification)…etc.
I.3. Le projet urbain architectural et urbanistique :
Ce sont des projets dit ponctuels à l’échelle du quartier et /ou des projets de proximité.Il s’agit de rechercher une sorte de continuité avec les tissus existants, le retour à la rue, la place, et le boulevard, et l’espace public, le respect des silhouettes, et la création de relations morphologiques entre le bâti et le non bâti, en somme le retour à la « composition urbaine » et promouvoir une meilleure image et qualité de vie de la ville.
II. Les principes du projet urbain :
- Le projet urbain est pensé à la fois comme processus et résultat, et non comme résultat sans processus (ses moyens et ses chemins)
- Le PU est pensé avec la ville existante (et non contre elle ou en dehors d’elle), comme reproduction de la ville sur elle-même .non comme croissance ou étalement de la ville.
- Le PU est pensé dans la totalité de ses dimensions (intégrés et non sectorialisés), appréhendées à travers leurs interactions (le politique, l’économique, le social, le culturel, le technique, l’esthétique…etc.) et non dans l’une de ses dimensions seulement.
- Le PU est pensé dans l’équilibre du court et du long terme, et non dans l’urgence ou l’utopie (saisir les opportunités du présent sans compromettre les ressources et les besoins de l’avenir = développement durable)
- Le PU est pensé en rapport avec la totalité des acteurs de la ville, dont les habitants.
- Le PU est pensé comme un dispositif acceptable, réalisable donc ajustable et réversible.
- Le PU est pensé comme un dispositif ouvert, adaptable et non fermé ou définitif.
- Le PU est pensé comme un dispositif complexe.
COUR N:04
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
II.4. Le PU : dimension politique et de décision
Introduction :
Depuis quelques décennies, la notion de projet urbain se retrouve au coeur de la plupart des discours. Elle est définit comme étant une transformation des raisonnements et des pratiques des professionnels de l’aménagement et de la ville, des élus locaux et des responsables politiques. Cette notion présente un triple aspect : cognitif (acquisition des connaissances), discursif (rationnel et qui s’actualise) et pragmatique (privilégie l’action et l’adaptation au contexte réel).Cette notion demeure floue, entre un projet de « forme urbaine »et un « projet de ville », c'est-à-dire une démarche de valorisation socio-économique locale).De toutes les façons cette notion participe surtout au renouvellement des représentations de la ville, du territoire et de l’action publique. Elle signale également un changement dans les modes de faire et de gérer la ville.
I. Le projet urbain au sens politique :
Le projet urbain au sens politique est compris comme une démarche partenariale pour la définition et la mise en œuvre d’une action politique visant le développement socioéconomique d’une ville. Il s’agit donc de déterminer les stratégies d’aménagement futures d’une ville ou d’un pôle de celle-ci, en mobilisant les acteurs locaux. Ces nouvelles stratégies nécessitent pour leur réalisation de capitaux privés plus importants, ainsi que la participation
de nombreux acteurs. A cet effet, il serait nécessaire de rechercher des modes de gestion dit stratégique ; qui serait plus souple et flexible, basés sur la démocratie locale.
II. Le projet urbain et la gestion stratégique de la ville :
Le retrait ou désengagement du secteur public a donné naissance à une nouvelle dimension de politique urbaine, cette dernière doit faire appel aux différents acteurs de la ville. Dans ses conditions le milieu local devient un acteur collectif autonome doté d’une plus grande capacité d’action que par le passé (c’est-à-dire que le passage s’effectue entre centralisation – décentralisation). Ainsi, la ville a obtenu un rôle politique et doit donc
rechercher de nouvelles formes de gestion et de nouvelles stratégies de développement, pour rompre justement avec la gestion traditionnelle qui revenait aux seuls autorités publiques.
Désormais, tous les acteurs urbains doivent participer activement aux traitements des problèmes collectifs, se partager les droits et les devoirs, à travers une approche ouverte, stratégique, et qui prend en compte la complexité de la société. Ainsi, la notion de gestion stratégique renvoie à « la pluralité des modes de gouvernance » et des acteurs de décision dans l’approche urbaine. La ville dans son développement et sa gestion s’appuie sur l’ensemble de ses acteurs et essaye de concilier entre leurs intérêts parfois conflictuels ou opposés.
III. Le projet urbain et les acteurs de la ville :
Qui sont les acteurs de la ville ? Quels sont leurs rôles et comment concilier entre eux ?
L’acteur politique : c’est l’état, les collectivités locales…, ils représentent le niveau de décision. L’intervention de cet acteur est donc indispensable à toute action urbaine, il définit les règles, les plans d’urbanisme. Dans la logique de décentralisation l’acteur politique se retrouve à plusieurs niveaux : national, régional, local avec un nouveau rôle d’articulation, de régulation et de maintien d’équilibre.
L’acteur économique : il s’agit des entreprises petites, moyennes et grandes, qui participe aux développements des villes, les propriétaires de sol, capable de drainer des flux de créer des dynamique et d’effectuer des transformations. Cet acteur est doté d’une puissance financière et décide d’investir, cependant, qu’en fonction d’une rentabilité potentielle.
Les professionnels de l’espace : l’acteur professionnel désigne : l’architecte, l’ingénieur, l’urbaniste, l’aménageur…etc. Il organise l’espace et pilote les opérations. Cet acteurs dépend plus ou moins des acteurs précédent.
Les acteurs du secteur privé :
Dans cette catégorie, on peut désigner deux groupes :
• Les acteurs collectifs de la ville : ce sont les différentes associations (propriétaires, habitants, de protection de l’environnement…etc.) qui s’organisent pour atteindre des buts précis, ils permettent ainsi aux minorités de s’exprimer, de défendre leurs droits et leurs attentes. Elles ont la capacité de s’opposer à certaines actions urbaines, de faire des mouvements d’opposition, de protection ou autre (parfois elles peuvent soutenir une action).
• Les usagers : l’usager a pendant longtemps était mis de coté, dans le processus de changement de la réalité urbaine. Il a été pendant longtemps considéré comme une donnée démographique, dans la réflexion programmatrice. Aujourd’hui son rôle d’acteur est de plus en plus affirmé. L’usager est reconnu pour être à la fois : habitant et citoyen.
Pour une meilleure efficacité et plus de réussite, le processus de gestion et de production urbaine doit concilier entre les différents acteurs, mais aussi intégrer et véhiculer de nouvelles notion et principes, dont l’objectif majeur serait le « compromis ».
IV. Le PU et la dimension politique : les principes à véhiculer
Le projet urbain à travers sa dimension politique, tend vers un urbanisme qui limite le rôle de l’état à celui de régulateur et complémentaire aux autres acteurs de la ville et de l’urbanisation. Il tente ainsi de rompre avec l’urbanisme rigide de contraintes (qui se base sur
le zoning et la programmation) et véhicule un certain nombre de principes à faire valoir :
• Politique encouragent l’incitation, la concertation et la négociation, les collectivités locales sont donc incitées à créer des instances de concertation, afin que les différents acteurs puissent négocier leurs rôles, droits et aspirations respectifs pour une meilleureefficacité.
• Un urbanisme d’opportunités, c'est-à-dire savoir saisir les occasions et les transformeren actions concrètes, selon un principe pragmatique, en opposition avec l’approche classique dans laquelle il fallait analyser d’abord, puis identifier les besoins et programmer par la suite l’action
• Mettre au point un système de décision non linéaire, décentralisé et souple :
* Aller et retour dans l’élaboration du projet et la correction des erreurs du passé
* La dérogation quand il le faut aux rigidités des instruments d’urbanisme
réglementaire, pour réaliser des activités non prévues par la planification traditionnelle
*L’accueil des opportunités diversifiées d’investissements des actions d’urbanisme
* La concertation et participation au sens le plus large (démocratie locale, partenariat, gouvernance urbaine) des acteurs de l’urbanisation dans l’élaboration de tous projetsurbains et d’aménagement.
V. le projet urbain et la politique de la ville :
C’est quoi la politique de la ville ? La politique de la ville consiste en un ensemble d’actions de l’état visant à revaloriser certains quartiers urbains et à réduire les inégalités sociales entre les territoires. Elle comprend des mesures législatives et réglementaires dans le domaine de l’action sociale et de l’urbanisme, dans un partenariat avec les collectivités territoriales et locales. Le développement local est l’objectif principal de la politique de la ville, apparenté à une approche volontariste, est en quelque sorte un processus de transformation qui accompagne une amélioration des conditions locales sur une période à plus ou moins long terme. Il tient compte des particularités économiques, sociales, et culturelles locales. Le projet urbain est assimilé par certaines définitions comme étant l’outil d’intervention au sein de la politique de la ville.
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