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la dualité: bonheur/malheur
« Lorsque le malheur touche l’homme il est plein d’impatience;et lorsque le bonheur l’atteint, il devient insolent.
bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur
On n'est jamais si malheureux qu'on croit ni si heureux qu'on avait espéré.
Le vrai bonheur coûte peu; s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce.
Suite Cours importants projets urbain
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Suite Cours importants projets urbain
COUR N:05
II. 3. Management ou Gestion du projet urbain :Les Stratégies de mise en œuvre :
Introduction :
La politique urbaine à mettre désormais en œuvre en matière de production de la ville devrait se faire par un montage particulier des opérations, reposant sur différents paramètres :
Le partenariat public – privé, la gestion des opérations selon un respect des nouveaux rôles à définir aux divers acteurs concernés, et aussi par le renouveau des caractéristiques de maîtrise d’oeuvre et d’ouvrage…etc.
Le management ou Gestion du projet urbain :
C’est quoi manager : gérer et diriger (une entreprise, une affaire, un service…)
La réflexion sur le management d’un projet urbain doit se centrer sur la mise en place de dispositifs de coopération particuliers ou de modes d’organisation complémentaires entre les différents acteurs du projet urbain et de la ville. Nous pouvons résumer cela à travers différentes conditions à réunir afin d’augmenter les chances de réussite du projet urbain, comme suit :
1. Acteurs privés - publics et les citoyens : La coopération.
_ Dans le dispositif « projet urbain » le secteur public doit prendre en charge une fonction d’assistance technique et de réglementation, sans négliger sa part de financement. En plus
D’encourager l’association avec le secteur privé (mise en place des structures partenariales au niveau des municipalités).
_ Le partenariat public privé, c'est-à-dire une participation et une concertation élargie avec la population élargie, cette dernière doit jouer son véritable rôle de citoyenneté responsable.
2. Acteurs professionnels et ingénierie :
L’ingénierie (publique) définit les mesures à suivre et les concepts qui oriente la philosophie du projet. La fonction principale de ces professionnels est de s’assurer de la pertinence politique de l’action entreprise, c’est aussi de pouvoir répondre à des besoins de connaître, d’agir, de piloter et de légitimer l’action et nécessite ainsi la création d’équipes de maîtrise d’œuvre urbaine et sociale.
Pour parvenir à cela des transformations et des changements doivent se faire. Les transformations à opérer à ce niveau sont de 02 ordres ;
_ D’abord le passage d’une fonction technique unique, prise en charges seulement par les architectes ou les ingénieurs urbanistes à une pluralité de fonction (stratégique, urbanistique et technique, de communication, d’évaluation…etc.), occupées et dirigées par une diversité professionnels.
*L’intégration, par l’ensemble des professionnels impliqués dans les projets urbains, des valeurs du marché. En effet car l’arrivée en force des fonctions stratégique et de management contribue à renouveler la production des projets urbains ; car le stratège et le manager sont confronté à un problème global liant les dimension politique, économique, social et physique, c’est une question de développement qui est traitée et non pas seulement d’un réaménagement urbain.
3. La communication :
La communication est une donnée de plus en plus remarquée et utilisée dans le processus de production ou de transformation de la ville. La définition d’un projet urbain ou la manière de l’élaborer ne peut se concevoir sans une stratégie de communication : à différents niveaux ; idée (philosophie), élaboration, méthodes, contenu, déroulement…etc.
4. L’Evaluation :
L’évaluation d’un projet urbain sévère difficile à apprécier (par rapport surtout à la durée 20 ou 30 ans). L’évaluation peut donc se faire de différentes manières :
_ Evaluation technique ; par la confrontation des objectifs aux résultats réels à l’aide d’indicateurs financiers ou quantitatifs.
_ Evaluation Institutionnelle ; faire appel aux acteurs indépendants, politique, par l’instauration de débats publics et de procédures de concertation.
_ Evaluation culturelles ; par le degré d’adhésion de la communauté aux valeurs du projet.
L’évaluation doit s’inscrire dans le processus. Tout doit être organisé pour laisser une large place au débat à partir d’une prise en considération des idées initiales et d’une grande mobilisation des partenaires pour produire le projet. Ces idées doivent être discutées et corrigées car l’évaluation doit faire partie de l’éthique de la démarche et des acteurs.
5. Gestion des Temps et des dynamiques du projet urbain :
Dans un contexte d’intervention urbaine ou la notion de développement durable est dominante, les acteurs du projet urbain doivent anticiper et avoir une vision globale de l’ensemble des paramètres en jeu (financier, sociaux, technique,…) il leur est donc indispensable de trouver un équilibre entre moyens d’actions, coût et délai qui rallie à la fois les objectifs sur le court terme et le long terme ; chose difficile car la temporalité des enjeux du projet et la temporalité de l’action des opérateurs ne coïncident que rarement.
Dans un contexte d’intervention urbaine ou la notion de développement durable est dominante, les acteurs du projet urbain doivent anticiper et avoir une vision globale de l’ensemble des paramètres en jeu (financier, sociaux, technique,…) il leur est donc indispensable de trouver un équilibre entre moyens d’actions, coût et délai qui rallie à la fois les objectifs sur le court terme et le long terme. Quelles structures peut donc à la fois accorder de façon légitime les intérêts à long terme et ceux à court terme, autrement dit les
intérêts de la collectivité et ceux du marché tout en restant le garant des principes de départ ?
L’une des réponses envisageable est de mettre en place une structure capable de gérer les fluctuations de la demande ou les professionnels peuvent se doter de moyens et d’outils de prévision du marché, d’identification de la demande mettant en œuvre des dispositif de marketing comme technique d’anticipation et de prévision.
Ainsi pour mieux articuler le long et le court terme, le projet urbain doit intégrée en amont une charte fondatrice qui permet à tous les acteurs d’identifier les différentes échelles du projet et leur garantit à des termes que la réalisation seront conformes aux objectifs au-delà des transformations contextuelles ou des inévitables changements imprévues.
L’une des conditions de réussite d’un projet urbain consiste donc à passer par l’élaboration de cette charte qui n’est autre qu’une référence, une méthode, des outils de régulation à tous les acteurs fixant des objectifs qu’il conviendra de décliner au fur et à mesure en moyens pour y parvenir.
6. Les comités de management du projet urbain :
Il s’agit de dispositifs spécifiques qui sont le produit des interactions entre un projet et une société locale pour concilier des intérêts antagonistes ou dégager des intérêts consensuels. Ce sont donc des structures intermédiaires, aussi bien à finalités politique que technique, qui doivent être créer : comités ou groupes de pilotage, agences exécutives, groupe de projet.
Cette institutionnalisation est très importante pour le déroulement et la visibilité des processus de mise en place du projet urbain. Il en est de même pour les principes de légitimité sur lesquels les modalités d’action prennent appui chaque fois qu’il est nécessaire de justifier le bien fondé d’un projet, d’anticiper ou de répondre aux critiques.
En effet dans cette première étape de reconnaissance de la problématique du projet urbain, le management de ce dernier doit être abordé de façon conceptuelle à travers de nouvelle notion telle que :
Gouvernance urbaine : Il s’agit donc de définir les structures destinée à établir un accord entres parties prenantes du projet urbain (collectivités, secteur privé, représentation de la société civile…etc.), c’est une première phase d’élaboration de l’identité du projet, de sa raison d’être, de ses objectifs essentiels et stratégique.
Les principes du management doivent se traduire par un document descriptif marquant ainsi une conception stratégique basée sur une méthodologie, la communication, et les différentes étapes d’un bon déroulement du projet urbain.
Pour assurer donc le bon déroulement et le suivi d’un PU 04 niveaux d’organisation se distinguent :
• Le comité de suivi politique : Essentiellement constitué des décideurs, ce comité décide de la nature et des objectifs de la commande publique. Il assure également le suivi politique, institutionnel, réglementaire et juridique du PU en veillant au respect des objectifs de départ, ainsi que des principes de la charte fondatrice. De même que ce comité tranche pour les grandes décisions afin de garantir le réussite du dit projet. Ce comité devrait ce réunir de manière périodique en amont et en aval de chaque étape de déroulement du projet basé sur une méthode d’évaluation ouverte au niveau de toutes les étapes du projet.
• Le comité de suivi technique : il se compose des différents départements ministériels concernés, d’acteurs potentiels relevant du secteur privé ainsi que des représentants des citoyens. Ce comité intervient le long du déroulement du projet, et veille à coordonner les différents points de vue des divers acteurs et à préparer les conditions nécessaires pour la réussite du projet.
• Le comité chargé du management du PU : ce comité est constitué de managers, de stratège et d’expert mandatés par le comité de suivi politique. Ce comité est chargé de coordonner les différentes interventions des acteurs concernés et d’assurer le respect de l’application des conventions établies entre l’état et l’aménageur. Il rédige des rapports périodiques retraçant l’état d’avancement du projet et définit également la stratégie de gestion globale qui doit respecter les objectifs de départs.
• Le comité consultatif : l’objectif que définit ce comité est la redynamisation du rôle des citoyens en apportant les différents avis et des conseils. Ce comité est composé de consultants pluridisciplinaires, il a y a lieu de mettre en évidence les aspirations, les attentes et propositions des citoyens et d’assurer la promotion du projet urbain par le biais de la communication en vue d’assurer l’adhésion de
COUR N:06
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
II. 4. Le projet urbain et les enjeux sociaux !
Introduction :
De tout temps et dans tous les pays, les villes présentent un point en commun : elle sont toutes une structure stratifiée, opposant des quartiers riches à des quartiers moins riches (et parfois même à des taudis). Ainsi les villes ont toujours concentrés les pauvres et ont rendu la pauvreté plus visible (sauf quelques exceptions). Mais d’autres facteurs se sont combinés pour rendre cette problématique aujourd’hui encore plus accrue et rajouter encore d’autres problèmes d’ordre social tel que : la perte de la cohésion sociale et la perte du sentiment d’appartenance à un territoire…etc. Ces facteurs se résument globalement dans ce qui suit:
• Extensions démesurées et étalement à travers des territoires de plus en plus vastes (croit naturel et exode rural)/ apparition des grands ensembles, des quartiers spontanées et illicites.
• L’extension en arbre de la ville réseau qui est venue remplacer le maillage qui régissait le réseau viaire. (le système en arbre isole et renforce les ghettos+ le tri de la circulation qui fait perdre l’animation urbaine).
• Le zoning (qui rejette certaines fonctions hors la ville) et la création de plus en plus d’espaces de centralité (à l’exemple des centres commerciaux clôs…etc.) dissolvent la rencontre et la cohésion sociale.
• Planification et production programmatrice et rigide de la ville sans lien aucun avec la volonté et les représentations des habitants…etc.
Tous ces facteurs se sont agencés pour faire perdre à la ville son objectif principal : offrir un cadre fonctionnel, agréable et confortable à l’usager, elle qui était à certaines époques le reflet
même dès ses habitants ; car produite par et pour eux.
I. Le projet urbain au sens social :
Le projet urbain doit sa raison d’être à la volonté de résoudre les problèmes sociaux et de concilier le citoyen avec son espace urbain. Ainsi, toute intervention urbaine devrait conduire à une intégration sociale, tout en tentant d’améliorer le niveau, le cadre et la qualité de vie de chaque habitant, et de retrouver bien sûr chez chaque citoyen le sentiment d’appartenance à la ville et celui de responsabilité envers son espace vécu. Dans ce cadre les interventions et actions menées devront interpeller certains nouveaux principes (ou simplement les renouveler).
II. Les enjeux sociaux du PU :
II .1 La MIXITE SOCIALE :
La mixité sociale peut être définie comme la coexistence sur un même espace de groupes sociaux aux caractéristiques diverses et donc elle est entendue comme la distribution uniforme des différentes catégories de populations dans l’espace. Elle n’existe cependant dans aucune ville du monde. Les situations de diversité résidentielle sont une exception (souvent provisoire) plutôt qu’une règle. La spécialisation sociale des espaces résidentiels paraît indissociable de la ville moderne. La lutte contre la ségrégation fait véritablement irruption dans les discours officiels au début des années 70 à travers les politiques urbaines qui essayent de promouvoir cette mixité à travers différents moyens et outils dont les projets urbains ambitieux. Seulement, créer une véritable mixité sociale est souvent une tâche difficile voir impossible, ainsi les objectifs qui alimentent les projets urbains se réorientent davantage vers l’imposition d’une mixité urbaine et de fonctions pour recréer la cohésion et la rencontre sociale.
II.2. La REINTEGRATION/ réinsertion et devenir des populations fragiles :
Réintégrer les populations dites fragiles est une tâche difficile, il faut leur offrir des chances égales d’accès aux fonction et services de toute la ville. Ainsi, il faudrait s’interroger sur la répartition et la gestion des équipements et services publics, les critères d’affectation des logements, sur les possibilités qui s’offrent pour mieux former les jeunes et diminuer les taux de chômage. Revoir aussi la vocation des espaces publics pour induire une véritable cohésion sociale (comme expliqué plus haut). Parfois il faudra trouver les moyens d’améliorer les conditions de vie des habitants sur place sans pour autant les reloger...
II. 3. Comment établir une bonne CONCERTATION/ dialogue…PARTICIPATION ?!
Pour parvenir à une participation efficace des habitants, il faudrait d’abord établir une analyse : connaître en profondeur le site concerné (peuplement, les nuisances au quotidien), à travers différents petit sondages et enquêtes sur terrain. Ensuite, déterminer la nature des travaux et actions qui vont se faire sur le site concerné. Une fois cette première étude terminée un dialogue devra être établi, ce dernier se fera tout au long des étapes du projet, sous formes : d’enquêtes sociales, réunions, débats (au niveau de points d’information spécifiques). L’efficacité du dialogue dépend de la transparence des informations, et du respect des droits et des devoirs de chacun des acteurs :
• Phase 01 (pré-décisionnelle) : Il s’agit d’un premier contact avec les habitants et une pré -étude de la population (avec les premiers sondages et enquêtes), ses principales actions consistent en : l’information des habitants, leur sensibilisation par rapport aux futurs travaux, et leur suscitation à une participation efficace.
• Phase 02 (parallèle à la conception du projet) : Cette phase concerne la mise en place d’une véritable concertation avec les habitants et usagers concernés (formation de groupes de concertation, mise en place d’un programme pour les réunions et les débats). On devra également établir durant cette phase un diagnostic social (par rapport aux enquêtes déjà faites).
• Phase 03 (avant de commencer les travaux sur chantier) : On devra émettre des accords collectifs concernant toutes les décisions, établir aussi tout les programmes de communications, afin de commencer concrètement les opérations.
La mise en place de la communication devra se poursuivre tout au long des travaux (à travers des réunions). Une fois les travaux terminés, des enquêtes de satisfaction (l’évaluation culturelle) devront être établis pour vérifier le degré de réussite du projet. Il sera également question de mettre en place de nouvelles conditions pour la gestion / maintenance du projet.
II.4. Le rôle du MOUVEMENT ASSOCIATIF :
Avec l’apparition au début des années 80 des ONG, des sociétés civiles et de milliers d’associations une véritable révolution culturelle et sociale s’est annocée.il s’agit d’un mouvement mondial pour faire basculer les situations négatives et changer les décisions unilatérales des autorités et des états. Ceci implique une triple rupture : rupture avec la passivité, rupture avec les injustices et rupture avec les comportements sociaux archaïques.
Les principaux objectifs du mouvement associatif dans le domaine urbain serait d’abord de représenter les habitants / usagers / citoyens, de formuler leurs attentes, de leurs apporter une assistance et un accompagnement solide, d’apporter l’aide et les informations requises, ils jouent un rôle particulièrement important durant les réunions et les débat (concertation, dialogue), et surtout de proposer et d’apporter des solutions aux problèmes existants…etc.
COUR n:07
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
II.5. Le projet urbain et la dimension économique et financière
Cette dimension fait appelle à la compétitivité (concurrence) des villes, concept emprunté à l’économie, cette compétitivité prêche pour que la ville, par la mise en valeur de ses potentialités, draine plus de visiteurs, d’investisseurs…en vue de l’épanouissement de l’économie locale. Cette dimension, fait aussi référence au montage financier des « opération de remise à niveau » dans le sens ou la faille des actions urbaines réside dans leur mise en œuvre, notamment les modes de financement,
En effet, trop souvent les projets urbains se concrétisent difficilement, et peuvent ne jamais passer de l'intention à la réalisation. La raison première de ce phénomène est qu'il ne suffit pas que le projet s'inscrive remarquablement dans un environnement physique, social ou culturel pour qu'il sorte de terre. Ce projet doit d'abord faire l'objet d'une " vision " forte, d'une philosophie de l'action, d'une stratégie et s'intégrer dans un environnement économique, financier et politique. Or ces conditions évoluent en permanence et les projets se doivent, pour se réaliser, de mobiliser les moyens du moment, même si l'opération, par sa réussite, sera longtemps, sur le plan économique et financier un défi au temps. Les cathédrales, la tour Eiffel, les pyramides et la grande muraille de Chine, n'auraient aucune chance d'exister aujourd'hui au regard des mécanismes de financements et de décisions à l'œuvre.
Les projets urbains d'aujourd'hui ne peuvent échapper à la constitution de partenariat permettant leur réalisation.
Ce concept très général de partenariat, concept qui varie selon des époques les lieux et les moments, doit être préalablement précisé pour tenir compte du contexte. Le partenariat est donc une association de différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun. ''Le partenariat public privé est un mode de financement par lequel l'autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un projet ou un équipement…etc. assurant ou contribuant au service public. Le partenariat au-delà d’être u ne association de forces et d’imagination, c’est un principe de répartition des rôles et des responsabilités.
Remarque : Pour compléter la compréhension de ce cours voir l’exemple de la ville de
Roubaix.
COUR N:08
II.6. Le projet urbain : Patrimoine et culture
Introduction :
« L'homme a besoin d'un environnement qui ne soit pas simplement bien organisé, mais aussi poétique et symbolique. » K. Lynch (1960)
Cette citation nous aide à comprendre que la ville n'est pas qu'une structure spatio–fonctionnelle, bien au-delà, elle traduit la manière d'être des sociétés, elle retrace leur passé et elle préfigure leur avenir. Il faut dire que les préoccupations qui ont dominé ces dernières décennies (avec un certain aspect relatif) se sont plutôt dirigées vers les notions de mobilité, de fonctionnalité et surtout la prédominance des aspects économiques, tournant ainsi le dos à la symbolique de la vie urbaine qu'on retrouvait aisément dans les conceptions traditionnelles.
En effet, le modèle unique s’est répété trop souvent, à l'infini, au détriment de particularités culturelles, cultuelles et géographiques qui n’ont pas eu l’importance qu’ils devaient avoir dans les conceptions et productions urbaine moderne (et parfois contemporaine).
I. …D’abord c’est quoi le patrimoine :
Le patrimoine est le témoignage de l'histoire, des lieux, des identités des habitants, leurs us et coutumes, un signe de leur appartenance à un territoire. Il y a plusieurs définitionsdu patrimoine, selon son type : patrimoine naturel – patrimoine historique – patrimoine culturel et bien sur le patrimoine urbain. Ce dernier pose un dilemme de taille pour tous les pays: comment préserver le passé sans s'arrêter de construire l'avenir? Comment concilier entre tradition (culture) et développement ?
Les réponses ne sont pas aussi simples, car au fait, il ne s'agit pas seulement de sauvegarder un monument, un bâtiment ou un morceau de ville ; mais bien plus que cela.
Parce que le patrimoine ne se limite pas aux aspects matériels, pour Françoise Rouxel (1999)
: « le patrimoine n'est pas un objet mort; il est marqué par des liens communautaires, riches de sens et d'usage; il est vivant et recèle une charge affective que ne recouvrent pas nécessairement les références architecturales ou d'esthétique ». Tout ceci rend très difficile la question du patrimoine et sa sauvegarde.
La révolution industrielle, ainsi que le progrès technologique ont eu un impact négatif sur le patrimoine urbain, celui-ci a été relégué à la seconde place durant la période de forte extension et de production urbaine moderne. Néanmoins une prise de conscience a vite pris le dessus, architectes et urbanistes ont mis l’accent sur la nécessité de sauvegarder les tissus et monuments anciens et les valoriser, tel que : Vitruve, John Ruskin, Violet le Duc, Camillo Sitte…et bien d’autres. Dès lors, le patrimoine anime de nombreux débats scientifiques.
II. Patrimoine et tendances de sauvegardes
Face aux élans identitaires, plusieurs tendances ressortent quand à la sauvegarde du patrimoine urbain, nous allons tenter de citer quelques unes:
• la ‘patrimonialisation’ qui s'est emparée de certaines villes. Il n'y a plus eu alors aucun discernement entre ce qui était ou non patrimoine, ce qui doit être conservé ou pas, dans cette attitude il existe un réel danger de ‘muséification’ de la ville voir une restauration aveugle, qui irait jusqu'à interdire tout changement. Le résultat alors sera le blocage des secteurs urbains et le début de leur dépérissement.
• Tout aussi dangereuse, c’est la tendance à une diversité et une condamnation de ce qui est vieux pour éviter de tomber dans le premier cas, or l'option pour une démolition – reconstruction’ effrénée n'est pas une solution en soi.
• Une autre tendance existe celle de Camillo Sitte qui a prôné pour l’étude morphologiques des tissus urbains traditionnels (d’avant la révolution industrielle), pour en ressortir des principes esthétiques et des lois de compositions, dont l’objectif de faire l’intégration entre ancien et nouveau.
• On retrouve des points en communs entre les visions de Ruskin et Mornis puisqu’ils se représentent la ville historique tel un monument à sauvegarder et à faire perdurer. Ils parlent donc de continuité urbaine.
• La tendance de Giovanie, qui serait une sorte de synthèse des études et penchants des autres visions ; ce dernier considères les sites anciens en tant que monument à protéger et préserver, tout en assurant leur continuité et intégration au reste de la ville !
III. Projet urbain et patrimoine : quelques pratiques à retenir !
Chaque espace urbain est implicitement chargé de valeurs culturelles. Le projet urbain aurait pour principal objectif reconduire, valoriser et exploiter ces particularités comme levier (support) de démarcation (de différenciation) des espaces, mais aussi comme moyen afin de reconquérir le coté identitaire et authentique de la ville et de créée (ou de recréer) une identité collective et partagée par tous.
• Donner au patrimoine un rôle dans la découverte de la ville; Pour véhiculer une connaissance intellectuelle de la ville, de ses composantes. Il faudrait donc accentuer le rôle des points de repères par la mise en évidence de leur signification. Créer de nouveaux concepts sur l'histoire des villes notamment pour les parties méconnues (il s'agit du patrimoine qui a une valeur inhérente mais parfois discrète), par des circuits ou parcours touristiques intégrés à la vie quotidienne de la ville et de ses habitants, reliant plusieurs équipements et espaces publics, associer aussi l'ensemble des monuments de la ville à un projet global d'interprétation et de présentation du patrimoine.
• Reconvertir d'anciens espaces; ceux-ci sont considérés comme patrimoines locaux, on peut parfaitement leurs attribuer de nouvelles fonctions pour améliorer l'image de marque de la ville et rehausser son attractivité, c'est le cas des anciennes Halles et marchés des villes Françaises abandonnés et parfois démolis (exemple des Halles de Paris), qui ont finalement bénéficié d'opérations de sauvegarde au niveau de certaines villes moyennes. on les a réutilisés pour des activités permanentes ou périodiques de commerce, d'exposition, de vie associative et même de sport
• Richard Rogers disait dans son ouvrage (des villes pour une petite planète) : « conserver l'apparence historique de quartiers entiers est un parcours semé d'embûches. Une oeuvre contemporaine, intelligente, exécutée avec intégrité, s'accordera mieux, dans tous les quartiers, à l'exception des plus sensibles, avec ses voisins plus âgés que ne le ferait un bâtiment moderne drapé dans un costume historique. Juxtaposer anciens et nouveaux bâtiments est une pratique qui a un long et honorable passé dans nos cités et nos villes. » Il est donc très important d'apporter un nouveau souffle, un souffle de vie à notre patrimoine, ne pas attendre que les noyaux historiques se dégradent et deviennent le repaire exclusif des marginaux, ne pas faire de nos villes des musées qui sclérosent la société, et étouffent notre futur Et en guise de conclusion…
Cerdà disait si bien, à propos de ces travaux d'extension de Barcelone derrière le quartier Gothique (lorsqu’il dessinait le quartier de L'Ensanche),… : « c'est savoir où l'on va, comment s'arrêter et comment laisser à d'autres, au besoin la possibilité decontinuer »
COUR N:09
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
Le Projet Urbain et la dimension urbanistique
- Vers une maitrise formelle
Introduction
La ville est une entité complexe. En plus d’être un cadre de vie, permettant d’offrir un ensemble de prestations et de fonctions à ses habitants, elle renferme aussi, les notions d’image, d’attrait visuel, de repères qui font sa richesse, et qui reste tout autant important pour ses habitants et usagers. Dans cette logique, le projet urbain, peut être définit comme étant un projet de composition des formes urbaines, il essaye de revenir à certains principes, autrefois utilisés
(surtout au niveau de la ville traditionnelle) et qui ont été bannit par l’urbanisme moderne de la table rase.
I. Le projet urbain, une maîtrise formelle de l’espace urbain
Le projet urbain concerne avant toute chose l’existant, car il s’agit de recréer l’espace par la présence de pièces inutilisées, sous utilisées ou faible de la ville, et de leur manque d’intégration au reste du système. Il rétablit les liens et favorise la correspondance des différentes pièces. Il essaye de se baser sur le « contexte », revoir le contexte et recréer un espace urbain doté d’une meilleure qualité urbaine et architecturale.
Le projet urbain doit impérativement s’appuyer sur les caractéristiques culturelles (pratiques, usages et perceptions), formelles (ou morphologiques) et géographiques du site concerné. Il doit également se baser sur une compréhension de la notion du « lieu », et matérialisé cette référence.
Cela dit, la ville étant un perpétuel inachèvement et en formation continue, sa croissance devra être mieux réfléchit! La production de la ville devra se faire donc, par fragments cohérents morphologiquement, et maîtrisable par rapport à leur échelle d’intervention, ainsi au lieu de parler de zoning fonctionnel, on devra réfléchir à un zoning morphologique (dans le sens d’articuler les tissus urbains).
II. Les principes urbanistiques à re-véhiculer:
Une nouvelles logique devra désormais être considéré dans le cadre du projet urbain, une logique qui puise pourtant ses acquis dans les principes de formation et de productions des villes traditionnelles et tissus anciens. Il ne s’agit pas pour autant d’une approche passéiste, qui s’enferme dans le pastiche, mais d’essayer de tirer les leçons de la correspondance qui existait entre l’espace urbain matériel, la société qu’il abritait, les différentes contraintes du site et autres facteurs influents…Recréer les tissus anciens, est un leurre, car il s’agit de dispositions, d’imbrications et parfois d’irrégularités qui n’étaient autre que le fruit de l’apport du temps et de plusieurs générations.
II.1. Vers la reconstitution des tissus urbains:
A l’ère contemporaine la ville continue d’être pensé par fragments fonctionnels et par programmes séparés. Ainsi la crise de la ville c’est aussi une crise de la forme urbaine, les critiques et reproches qui prédomine sont, la monotonie, l’anonymat. Tout ceci a engendré des réactions très diverses qui essaye tantôt de varier les volumes, les styles, les couleurs, entre autre d’influer sur la
qualité des bâtiments à édifier, cette solution ne fait que masquer le problème.
Le véritable problème des formes de la ville c’est la relation des bâtiments entre eux (ou plutôt la qualité de cette relation), et non leur qualité individuelle. Par rapport à cela, il faudrait axer la réflexion sur les tracés, découpages et dispositions matérialisées.
Toute la difficulté se pose là : Comment offrir aux usagers, un cadre et des tissus
susceptibles de s’adapter aux changements de mode de vie. Il faut partir de la réalité existante,matérielle et immatérielle (c'est-à-dire admettre les programmes actuels, leur mode d’établissement,
leurs financements…etc.) Mais tenter de les inscrire dans une perspective nouvelle qui prenne dès l’origine les évolutions possibles : densification, substitution, changements d’usages, établissements des commerces, renforcements d’une fonction ou au contraire son déclin…etc. Se demander
comment des éléments généralement disposé selon une logique anti-urbaine, séparés dispersé peuvent être avec quelques adaptations réinsérer dans un tissu, et remis en situation urbaine. Réfléchir à partir de la production actuelle.
II.1.1 Le projet urbain entre découpage du sol, Typologie des bâtiments et leurs dimensionnement !
Le projet urbain (dans une acceptation d’interventions spatiales), met en relation plusieurs paramètres souvent séparés : le découpage du sol, la typologie des bâtiments prévus et leur dimensionnement. Le projet urbain manipule des dimensions mais qui ne se réduisent pas à des quantités, ils doivent être accompagné d’une idée d’agencement et de mise en relation en fonction
des usages et non seulement de la forme et du programme : découpage des sols, les types de bâtiments et les dimensions imposées par les techniques constructives, les règlements d’urbanisme
et la répartition de la maîtrise d’ouvrage. Mais il doit également envisagées les substitutions possibles, soit pendant le temps du projet soit après (modification des tissus).
II.1.2 L’espace publics et le projet urbain :
Parmi les notions auxquelles s’intéresse le projet urbain, une semble détenir une place d’exception, c’est celle de l’espace public, dans son acceptation la plus large. En effet le projet urbain semble vouloir reconstruire l’espace public qui a connu une déperdition de son rôle, de sa valeur et de son image au sein de la ville.
Cette perte de valeur est souvent associée à l’urbanisme moderne et notamment les grands ensembles (urbanisme du chemin de la grue).L’ordre constructif qui a crée de tels espaces publics c’est l’idéologie de la charte d’Athènes, à
savoir : libération du sol, séparation des circulations, dispersions des réseaux, espaces verts, les orientations solaire…etc.
Construire l’espace public ne consiste pas seulement à définir un contact entre les bâtiments, ni à travailler en épannelé (tailler l’espace). Tracés et dessin doivent obéir à différentes considérations (pas seulement à la hiérarchie du trafic automobile). Les espaces publics doivent prendre en compte un double aspect : desserte des terrains et bâtiments privées et permettre les différents trajets en ville. L’espace public doit avoir sa propre logique qui renvoie à une convention
sociale. Il doit également être projeté on intégrant dans le dessin les diverses contraintes notamment constructives.
La désignation de l’espace public, ainsi que sa conception doivent changer d’une ville à une autre, un même mot renvoie d’une ville à l’autre à des espaces différents support de pratiques sociales différentes.
II.2. L’ordonnancement des tracés urbains et la composition urbaine :
L’ordonnancement des tracés urbain doit se faire selon des dispositifs de composition urbaine. Car depuis les premiers tracés de ville, la composition urbaine avait pour rôle de définir l’organisation de l’espace de la ville ou alors du quartier à aménager.
En effet, composer veut dire grouper des éléments choisit pour en faire un tout homogène et complet de telle sorte qu’aucune partie ne puisse prétendre se suffire à elle-même. Ainsi, la composition urbaine s’intéresse essentiellement à l’image globale d’aboutissement, et donc fixe des règles d’assemblages, des principes d’ordonnancement relatives à la localisation, l’implantation et
la relations entre les éléments du projet. Elle s’intéresse généralement aux espaces libres de la ville.
II.3. Esthétique urbaine et embellissement :
Il s’agit d’adopter pour la démarche projet urbain une réconciliation entre urbanisme et embellissement, ce dernier se traduit selon différents aspects :
_ Le souci de l’image de la ville (image de marque).
_ La recherche d’un impact visuel, par des objets architecturaux, des monuments ou autres éléments ayant des références originales
_ Développement d’un tourisme culturel, qui impose l’amélioration et l’embellissement du cadre de vie.
_ La préoccupation écologique qui a toujours été lié à la question d’embellissement. Car au niveau urbain, l’environnement doit être attractif, ainsi l’intégration de l’environnement naturel et urbain est un but à rechercher.
(la recherche d’une composition paysagère équilibré, entre le bâti et le végétal et un traitement paysager des différents espaces urbains)
COUR N:10
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
Le Projet Urbain et l’Espace Public
Introduction :
La notion d’espace public à un usage assez récent en urbanisme, elle ne fait pas toujours l’objet d’une définition rigoureuse. On peut considérer l’espace public comme la partie du domaine public non bâti, affecté à des usages publics. Etant une notion récente et évolutive, elle reste difficile à cerner. On lui attribue de nombreuses appellations selon les disciplines et les visions : espaces extérieurs, espaces libres, ouverts…de même qu’on lui attribue différentes caractéristiques et conceptualisations : poumons de la ville, espaces semi public / semi privé…etc. Néanmoins, les concepts utilisé renvoie à l’idée de « vide »
du tissu urbain, en rapport au éléments bâtis « plein », l’usage précis et l’affectation reste donc à débattre.
Les espaces publics se présentent comme des espaces formels en creux, délimités par les bâtiments qui les entourent ; ils entretiennent avec ces derniers une relation dialectique : ils se permettent d’être perçues les uns par rapport aux autres (ceci préfigure que la conception des deux éléments formels
du tissu urbain ne saurait se faire de façon sectorielle).
Ils sont considérés comme espaces collectifs, libres, ouverts à tous, des espaces de vie et de socialisations. Dans cet ordre d’idée, il est important de rappeler que l’espace public a de tout temps jouer un rôle prédominent dans l’organisation du cadre urbain et de vie, l’Agora grecque, le Forum romains…etc. on constitué des espaces d’une vie sociale intense, et ce parfois avec une certaine simplicité
d’aménagement (dalles animées, plantées d’arbres…etc.)
I. Le projet urbain et l’espace public
Le projet urbain invite à la redécouverte de l’espace public. En effet, construire l’espace public ne constitue pas seulement la définition d’un vide entre les bâtiments. Il obéit donc à plusieurs considérations : la hiérarchie du trafic automobile – la desserte des terrains et différents bâtiments – les différents trajets qu’effectue les habitants et usagers en ville – leurs besoins sociaux, culturel de rencontre, de détente…etc.
Projeter l’espace public en intégrants l’ensemble des contraintes qui s’appliquent serait la manière la plus probable de lui faire acquérir une signification durable.
II. L’espace public : les problèmes soulevés
II.1. Un rapport de conception complexe :
Le rapport ‘‘plein – vide’’ détient une importance primordiale et définit donc la qualité urbanistique et architecturale d’un tissu urbain. Comme cité plus haut ce rapport devra être considéré simultanément. Les anti-urbanistes, et en rapport à la grande densité des tissus urbains de l’avant guerre, ont eu une réaction
excessive et ont donc eu recours à la séparation des composante du tissu et de ses fonction, afin de l’aérer, le dé -densifié (un tissu jugé sur- densifié et mal entretenu). Les principes de la charte d’Athènes et de Le Corbusier (espaces, verdures et soleil), ont eu don un bon écho en cette période d’urbanisme
révolutionnaire. L’effet direct de cette logique d’organisation a était :
- La grande distance qu’il y avait désormais entre les bâtiments et immeubles - l’anonymat des espaces extérieurs - leur manque d’entretien et d’aménagement (en raison des coûts élevé et de leurs surfaces trop importantes) – la densité des cellules intérieurs (grands ensemble) qui a induit à une impression d’entassement et de promiscuité ce qui a focaliser les habitants sur le désir d’acquérir un habitat individuelle – l’effet et le sentiment de malaise au niveau des espaces extérieur – la perte des dimension de convivialité et de communauté
II.2. Tri / séparation des circulations et appropriation des espaces publics :
Le tri ou séparation des différentes circulations (automobile et piétonne) a démontré ces limites à plus d’un titre. Que ce soit la séparation abusive qui à prédominé en urbanisme moderne, ou alors les solutions hygiénistes ou environnementales de rendre un centre-ville au piétons (tendant à créer une muséification de ce dernier), tout cela tend à disjoindre l’espace public des supports d’animation urbaine.
II.3. La distribution des fonctions / zoning :
Le souci de rejeter de la ville les activités naissantes, et de séparer entre les différentes fonctions se répercute de façon négative sur l’espace public. Ce qui est une perte pour le spectacle de la ville.
III. Construire l’espace public
La mise en forme de cet espace devra passer d’abord par un travail important, c’est celui de la redécouverte du langage, ou dénomination des espaces publics, renvoyant à des usages, des caractéristiques formelle et dimensionnelle, permettant de retrouver signification et hiérarchisation à ces nombreux espaces qui s’entremêlent et perdent parfois de leur essence.
III.1. L’espace public : d’abord la reconnaissance d’un langage.
Les rues ordinaires :structure simple et continue qui permet de circuler, de rentrer chez soi, d’avoir une adresse. Droite, sinueuse, large ou étroite, inscrite dans un maillage régulier, arborescent, elle fait partie de l’évidence de la ville à tel point, que le plan de cette dernière se confond avec le plan de ses rues. La
rue s’organise en 03 catégories : la chaussée, le trottoir et le stationnement (l’urbanisme moderne à ignorer cette relation) cette mixité devra être retrouvée. La rue et le découpage parcellaire de part et d’autre forment la base de l’édification de la ville, leur projection doit se faire ensemble (tout en
instaurant des relations entre les deux / choix définit par différentes contraintes).
Ruelles et passages : Plus étroites que les rues, un certain nombre de voies jouent un rôle de desserte locale, elles constituent un réseau de circulation discret. Bien qu’à une petite échelle, elles jouent un rôle structurant analogue à celui des rues. Limité à la desserte locale, le passage peut fonctionner en impasse, élargit, cela se transforme en cour commune. Cette limite au trafic automobile, n’interdit pas la continuité des parcours piétons (allé, chemin, galerie, passage couvert) dans l’épaisseur du tissu.
Rues principales / rues commerçantes : les rues ordinaires offrent une variété assez importante (en fonction de la largeur, traitement, présence de plantation, forme, ménageant des perspectives…etc.).
Cependant, dès qu’un ensemble dépasse quelques îlots, il faut définir des rues principales. La rue principale permet de manière évidente les relations entre les quartiers, ceci leur confère une vocation à accueillir les commerces et les équipements (la logique des villes ancienne démontrent que l’implantation
des commerces et équipement ne se fait pas selon des impératifs quantitatifs, mais se greffe sur une voie de passage important) / les habitants préfèrent une concentration de commerces ou leur choix peut s’exercer. Fréquemment la rue principale est celle aussi ou passe le transport urbain.
Boulevards et avenues : Le boulevard introduit en ville un type d’espace différent de celui des rues. Il se réfère à une autre échelle que celle familière des quartiers. Il a était lié à l’origine aux fortifications (espace dégagé planté reliant deux bastions). Selon la logique haussmannienne, les boulevards relient à
grande distance des points importants de la ville : gares, grands équipements, ministères, casernes…etc.
les boulevards est un espace ouvert à la promenade, la détente et la rencontre. Doté de trottoirs plantés, de contre-allées, occupées par les terrasses des grands cafés. Il se prête parfaitement aux divers usages : sorties, marché, spectacles, fêtes traditionnelles…etc.
L’avenue est rectiligne et continue, alors que les boulevards formaient un système concentrique et discontinu. Leurs aménagements se faisaient aux abords des villes pour relier les châteaux. Depuis Haussmann boulevards et avenues se confondent. Décider de créer un boulevard ou une avenue, doit
dépasser le dimensionnement et passer à réfléchir les chances de voir s’établir un lieu riche.
Les places : Parler des places dans les villes, c’est parler de l’exceptionnelle en raison de l’infime territoire qu’elles occupent en ville, surtout que ce sont des espaces concentré. La place est un espace socialement identifié, elle joue un rôle monumental, elle à une dimension symbolique, et surtout une particularité spatiale. En effet, on sait reconnaître une place par rapport à sa forme au sein du tissu urbain,
mais aussi en fonction des espaces publics et bâtis qui l’entoure (aménagé au sein d’un lotissement resserré, aménagé de part et d’autre d’une rue ou d’une avenue). La place peut jouer le rôle d’ordonnancement d’un tissu régulier, elle peut être directement liées à un monument ou alors d’articulation entre deux tissus différents (ancien et extension), elle peut être créée sans relation avec le
réseau de rues, dans des quartiers à très forte densité.
• Parkways, corniches, terrasses et grandes infrastructures : la terrasse, le quai, la berge du fleuve, font partie du paysage de la ville dans lequel ils introduisent des éléments nouveau.
III.2. Quelques règles d’ordres générales :
Hiérarchie des espaces : La rencontre et le développement d’une vie sociale font partie des besoins primordiaux de l’homme. Les espaces publics en ville accueillent naturellement ce type de relations. Mais il existe aussi chez l’homme le besoin d’une gradation de ces espaces, par lesquelles s’établissent les
relations humaines. Les modalités d’organisations des espaces publics sont aptes à favoriser ces nuances et cette différenciation des espaces. Au niveau de son quartier l’homme a surtout besoin de convivialité et de familiarité, par contre au centre ville il a besoin d’une diversification, d’animation et d’anonymat. La
hiérarchisation des espaces publics contribue à développer chez l’homme ces différents comportements et usages : quotidiens, occasionnelles et exceptionnelles.
A propos du dimensionnement de l’espace public : On ne peut pas définir dans l’abstrait des dimensions idéales et indéfiniment généralisables. Les espaces publics sont des variantes, si des constantes apparaissent elles doivent toujours être replacées dans une culture urbaine locale et même dans une tradition de quartier. Une avenue de 25 m est une voie large dans telle ville et étriquée dans une autre.
La mixité des circulations et des fonctions : dans l’organisation des espaces publics il faudrait de plus en plus tenter de favoriser la mixité et la rencontre. L’offre de multiple services favorise le contacte entre citadin, et fera aboutir à une meilleure intégration et cohésion sociale : facteur d’animation pour la ville.
L’intégration des réseaux de transport en communs : L’espace public ne se limite pas au dessin de son sol, à une surface éloigné de la vision effective de l’usager et de la constitution physique d’une voirie. En effet, dans la construction de l’espace public, on doit prendre en considération : l’installation des différents réseaux et modes de transports en communs, le nivellement des sols, le revêtement du sol, l’équipement en mobilier urbain.
COUR N:11
Chapitre III : Projet Urbain et Gestion durable de la ville
III .2. PU et Eco-Urbanisme : Une gestion durable pour la ville de demain
Introduction :
L’étalement urbain, l’éparpillement du cadre bâti, la multiplication des déplacements
motorisés, l’accroissement du volume des déchets, des flux et de l’usage des énergies :
résultent des forces économiques et sociales de l’ère actuelle, qui soutiennent l’urbanisation
excessive. Ainsi, un intérêt environnemental particulier ne cesse de croître chez les citadins,
qui exige désormais une meilleure qualité de vie. De ce fait, l’action urbanistique se doit de
répondre à ces nouveaux besoins. Il est évident que les décisions en matière d’aménagement
urbain ne peuvent être examinées aujourd’hui sans références au développement durable.
I. L’ « ECO-URBANISME » et le Projet Urbain :
L’urbanisme est tout d’abord, une pratique de gestion et d’accompagnement du
développement spatial de la ville (Pierre Marlin 2002).Il possède une dimension prospective :
construire l’habitat d’aujourd’hui, préparer la ville de demain, devancer et orienter les
demandes sociales en matière de qualité du cadre de vie, aménager l’accueil des emplois de
demain…etc. Son apparition en tant que discipline est étroitement associée à l’urbanisation
intensive qui a accompagné la révolution industrielle : il s’agissait de faire adapter la ville à la
croissance urbaine. En cette période, la ville sera formée d’unités d’habitations autonomes, les
voies de circulation remplacent progressivement les rues, le monument cède la place à
l’équipement, la fonctionnalité se substitue à l’urbanité. Le droit de l’urbanisme vient alors
fixer les règles de l’utilisation du sol en vue d’assurer un certain ordre dans l’occupation de
l’espace par les activités et les populations qui affluent à la ville. Quelques années plus tard, la
charte d’Athènes vient encore réduire la ville à 04 fonctions distribuées selon des principes de
zonage.
La période actuelle, voit la pensée sur la ville subir de profondes transformations. De
même que l’urbanisme répondait aux enjeux de l’urbanisation intensive au début du 20ème
siècle, l’éco-urbanisme apparaît comme une réponse aux problèmes nouveaux posés par
l’urbanisation extensive.
Les actions aménagistes doivent, aujourd’hui, apprendre à réguler, à l’avantage de tous,
la tension entre urbanisation, gestion des ressources et qualité de vie. L’éco-urbanisme pose
de manière centrale les questions du dialogue entre les acteurs de la ville, de leur participation
à l’organisation spatiale de leurs activités et à la gestion des ressources matérielles dans une
perspective d’amélioration de la qualité urbaine. La notion de projet est au coeur de cet urbanisme participatif, stratégique, fondé sur la responsabilité partagée de tous, et sur les
nouvelles modalités de gestion et de gouvernance des agglomérations urbaines.
Se substituant à la notion de plan, le projet apparaît dès lors comme l’outil qui
permettra de concrétiser l’ambition stratégique de l’écourbanisme, et de lui donner un ancrage
territorial.
II. Principes stratégiques pour contenir l’étalement urbain, améliorer le bilan
environnemental et promouvoir la qualité urbaine :
Plusieurs principes stratégiques complémentaires concrétisent cette approche intégrée à la
gestion de l’espace et du temps ;
II.1. Une densification qualifiée : logement- architecture bioclimatique et qualité urbaine ;
Pour contenir l’étalement urbain et réussir la qualité des projets urbains, plusieurs actions stratégiques sont proposées :
_ Les opérations de construction, de rénovation et de réhabilitation du parc logement
doivent être analysées à la lumière des critères de haute qualité environnementale :
allant de la bonne implantation du bâtiment dans la parcelle, la maîtrise des
consommations en eau, d’énergie et de matériaux…etc.
_ La densification est un objectif stratégique, mais les modalités de cette densification
restent ouvertes et changeantes. Par exemple, l’approche patrimoniale de la ville
misant sur la réhabilitation écologique et sociale du bâti ancien est favorisée, ou encore la reconversion des sites bâtis...etc. On peut dire que le principe de
l’urbanisation vers l’intérieur se confirme.
_ Favoriser la diversification de l’habitat, et des services d’accompagnement.
II.2. Agencer des centralités secondaires : renforcer la mixité d’ensemble.
La mixité fonctionnelle est une configuration urbaine qui permet de promouvoir la
diversité. La notion de centralité associe forcément densité et diversité. La concentration
d’une diversité de fonctions en un point ou en plusieurs points de l’espace ouvre la possibilité
de plusieurs modes d’agencement des centralités, ces concentrations rendent lisibles la
structure spatiale de l’espace urbain. A l’échelle de la ville cela implique une recherche
d’équilibre entre logement, équipement, emploi…etc. ces formes urbaines polycentriques
participent donc à la diversification et l’amélioration de la qualité de vie.
II.3.Valoriser l’espace public et améliorer les services urbains : une ville équitable.
L’espace public est en partie structuré par une armature de bâtiments qui abritent des
services collectifs et symbolisent le mode d’intégration des quartiers dans la ville. L’enjeu du développement urbain durable consistent à requalifier ces bâtiments et les espaces publics,
d’un point de vue : esthétique, de fonctionnement, l’organisation des accessibilités. Il s’agit de
chercher la continuité de la fabrication des villes. Car la qualité de l’espace public est le
premier service de la ville.
II.4. Intégrer les politiques d’aménagement et la planification des transports : une ville accessible.
L’intégration des transports et de la planification spatiale offrent beaucoup
d’avantages. En planifiant dans le même mouvement : affectation des sols, offres
immobilières et transports, les autorités peuvent stabiliser ou réduire le recours à l’automobile,
et contribuer à la réalisation des objectifs du développement durable. A cet effet il existe de
nombreuses recettes : construire ou densifier le long des axes de communication à proximité des gares et des arrêts de transports en communs…etc.
II.5. Intégrer l’éco- gestion des ressources et la planification spatiale : mieux gérer les ressources matérielles
La problématique de l’énergie, du cycle urbain de l’eau, du cycle de la matière et de la
production de pollution et des déchets urbains sont étroitement liés. Plus la consommation
d’énergie est élevée plus les besoins en ressources naturelles nécessaires à sa production sont
importants et plus les déchets et les nuisances s’accumulent sur les écosystèmes. Il devient
indispensable d’intégrer des approches de gestion efficace au niveau des modalités de la planification spatiale.
Conclusion :
L’efficacité de l’éco-urbanisme suppose intégration de plusieurs outils d’intervention
pour répondre à l’objectif de la qualité urbaine. Il faut dire qu’il reste très difficile d’envisager
une politique cohérente et efficace qui prend en considération l’ensemble de ses principes
stratégiques. Les cadres et les méthodes de l’action collective sont appelés à se
métamorphoser. Il est indispensable de passer de la gestion technique à un urbanisme
participatif. La notion de projet est plus que jamais au coeur d’un renouveau de l’urbanisme
fondé sur des approches moins réglementaires, moins cloisonnées, plus participatives et mieux adaptées à la société urbaine complexe.
Références bibliographique :
Référence Bibliographique / Projet Urbain
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_ Rémy Jean, la ville vers une nouvelle définition, 1992.
_ Merlin Pierre, les Banlieues des villes françaises, 1998.
_ Villes métropoles et nouveaux territoires du politique, 1999.
_ Villes moyennes, espace, société et patrimoine, 1997.
_ Dubois-Mary Joceline, ville et environnement, 2005.
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_ Defante Charles, Villes et urbanisme dans le monde, 2000.
_ Reyeset Pascal, Aménager la ville, 1997.
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_ Saidouni Maouia, Eléments d’introduction à l’urbanisme.
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_ David Mangin, Philippe Panerai, Projet Urbain, éditions Barzakh, 2009, 185pages
_ Philippe Panerai et autres, Formes urbaines –de l’ilot à la barre-, éditions Barzakh, 2009, 195 pages.
_ Foura Mohamed, Histoire critique de l’architecture, édition OPU, 2005, Algérie.
_ Zuccheli Alberto, Introduction à l’urbanisme opérationnel et à la composition urbaine, tomes 1,2,3,4, OPU, Alger 1983.
_ Claire et Michel Duplay, méthode illustré de créations architecturales, édition du monitor, Paris, 1982
_ Boudjabi Naouel H, « Les stratégies de la reconstruction de la ville sur la ville, étude d’un cas Constantine », mémoire de Magistère, Fév 2005
_ Boucherit Sihem, « L’utilisation du projet urbain dans la requalification des grands ensemble (le passage d’une gestion traditionnelle vers une gestion stratégique), Fév 2005.
II. 3. Management ou Gestion du projet urbain :Les Stratégies de mise en œuvre :
Introduction :
La politique urbaine à mettre désormais en œuvre en matière de production de la ville devrait se faire par un montage particulier des opérations, reposant sur différents paramètres :
Le partenariat public – privé, la gestion des opérations selon un respect des nouveaux rôles à définir aux divers acteurs concernés, et aussi par le renouveau des caractéristiques de maîtrise d’oeuvre et d’ouvrage…etc.
Le management ou Gestion du projet urbain :
C’est quoi manager : gérer et diriger (une entreprise, une affaire, un service…)
La réflexion sur le management d’un projet urbain doit se centrer sur la mise en place de dispositifs de coopération particuliers ou de modes d’organisation complémentaires entre les différents acteurs du projet urbain et de la ville. Nous pouvons résumer cela à travers différentes conditions à réunir afin d’augmenter les chances de réussite du projet urbain, comme suit :
1. Acteurs privés - publics et les citoyens : La coopération.
_ Dans le dispositif « projet urbain » le secteur public doit prendre en charge une fonction d’assistance technique et de réglementation, sans négliger sa part de financement. En plus
D’encourager l’association avec le secteur privé (mise en place des structures partenariales au niveau des municipalités).
_ Le partenariat public privé, c'est-à-dire une participation et une concertation élargie avec la population élargie, cette dernière doit jouer son véritable rôle de citoyenneté responsable.
2. Acteurs professionnels et ingénierie :
L’ingénierie (publique) définit les mesures à suivre et les concepts qui oriente la philosophie du projet. La fonction principale de ces professionnels est de s’assurer de la pertinence politique de l’action entreprise, c’est aussi de pouvoir répondre à des besoins de connaître, d’agir, de piloter et de légitimer l’action et nécessite ainsi la création d’équipes de maîtrise d’œuvre urbaine et sociale.
Pour parvenir à cela des transformations et des changements doivent se faire. Les transformations à opérer à ce niveau sont de 02 ordres ;
_ D’abord le passage d’une fonction technique unique, prise en charges seulement par les architectes ou les ingénieurs urbanistes à une pluralité de fonction (stratégique, urbanistique et technique, de communication, d’évaluation…etc.), occupées et dirigées par une diversité professionnels.
*L’intégration, par l’ensemble des professionnels impliqués dans les projets urbains, des valeurs du marché. En effet car l’arrivée en force des fonctions stratégique et de management contribue à renouveler la production des projets urbains ; car le stratège et le manager sont confronté à un problème global liant les dimension politique, économique, social et physique, c’est une question de développement qui est traitée et non pas seulement d’un réaménagement urbain.
3. La communication :
La communication est une donnée de plus en plus remarquée et utilisée dans le processus de production ou de transformation de la ville. La définition d’un projet urbain ou la manière de l’élaborer ne peut se concevoir sans une stratégie de communication : à différents niveaux ; idée (philosophie), élaboration, méthodes, contenu, déroulement…etc.
4. L’Evaluation :
L’évaluation d’un projet urbain sévère difficile à apprécier (par rapport surtout à la durée 20 ou 30 ans). L’évaluation peut donc se faire de différentes manières :
_ Evaluation technique ; par la confrontation des objectifs aux résultats réels à l’aide d’indicateurs financiers ou quantitatifs.
_ Evaluation Institutionnelle ; faire appel aux acteurs indépendants, politique, par l’instauration de débats publics et de procédures de concertation.
_ Evaluation culturelles ; par le degré d’adhésion de la communauté aux valeurs du projet.
L’évaluation doit s’inscrire dans le processus. Tout doit être organisé pour laisser une large place au débat à partir d’une prise en considération des idées initiales et d’une grande mobilisation des partenaires pour produire le projet. Ces idées doivent être discutées et corrigées car l’évaluation doit faire partie de l’éthique de la démarche et des acteurs.
5. Gestion des Temps et des dynamiques du projet urbain :
Dans un contexte d’intervention urbaine ou la notion de développement durable est dominante, les acteurs du projet urbain doivent anticiper et avoir une vision globale de l’ensemble des paramètres en jeu (financier, sociaux, technique,…) il leur est donc indispensable de trouver un équilibre entre moyens d’actions, coût et délai qui rallie à la fois les objectifs sur le court terme et le long terme ; chose difficile car la temporalité des enjeux du projet et la temporalité de l’action des opérateurs ne coïncident que rarement.
Dans un contexte d’intervention urbaine ou la notion de développement durable est dominante, les acteurs du projet urbain doivent anticiper et avoir une vision globale de l’ensemble des paramètres en jeu (financier, sociaux, technique,…) il leur est donc indispensable de trouver un équilibre entre moyens d’actions, coût et délai qui rallie à la fois les objectifs sur le court terme et le long terme. Quelles structures peut donc à la fois accorder de façon légitime les intérêts à long terme et ceux à court terme, autrement dit les
intérêts de la collectivité et ceux du marché tout en restant le garant des principes de départ ?
L’une des réponses envisageable est de mettre en place une structure capable de gérer les fluctuations de la demande ou les professionnels peuvent se doter de moyens et d’outils de prévision du marché, d’identification de la demande mettant en œuvre des dispositif de marketing comme technique d’anticipation et de prévision.
Ainsi pour mieux articuler le long et le court terme, le projet urbain doit intégrée en amont une charte fondatrice qui permet à tous les acteurs d’identifier les différentes échelles du projet et leur garantit à des termes que la réalisation seront conformes aux objectifs au-delà des transformations contextuelles ou des inévitables changements imprévues.
L’une des conditions de réussite d’un projet urbain consiste donc à passer par l’élaboration de cette charte qui n’est autre qu’une référence, une méthode, des outils de régulation à tous les acteurs fixant des objectifs qu’il conviendra de décliner au fur et à mesure en moyens pour y parvenir.
6. Les comités de management du projet urbain :
Il s’agit de dispositifs spécifiques qui sont le produit des interactions entre un projet et une société locale pour concilier des intérêts antagonistes ou dégager des intérêts consensuels. Ce sont donc des structures intermédiaires, aussi bien à finalités politique que technique, qui doivent être créer : comités ou groupes de pilotage, agences exécutives, groupe de projet.
Cette institutionnalisation est très importante pour le déroulement et la visibilité des processus de mise en place du projet urbain. Il en est de même pour les principes de légitimité sur lesquels les modalités d’action prennent appui chaque fois qu’il est nécessaire de justifier le bien fondé d’un projet, d’anticiper ou de répondre aux critiques.
En effet dans cette première étape de reconnaissance de la problématique du projet urbain, le management de ce dernier doit être abordé de façon conceptuelle à travers de nouvelle notion telle que :
Gouvernance urbaine : Il s’agit donc de définir les structures destinée à établir un accord entres parties prenantes du projet urbain (collectivités, secteur privé, représentation de la société civile…etc.), c’est une première phase d’élaboration de l’identité du projet, de sa raison d’être, de ses objectifs essentiels et stratégique.
Les principes du management doivent se traduire par un document descriptif marquant ainsi une conception stratégique basée sur une méthodologie, la communication, et les différentes étapes d’un bon déroulement du projet urbain.
Pour assurer donc le bon déroulement et le suivi d’un PU 04 niveaux d’organisation se distinguent :
• Le comité de suivi politique : Essentiellement constitué des décideurs, ce comité décide de la nature et des objectifs de la commande publique. Il assure également le suivi politique, institutionnel, réglementaire et juridique du PU en veillant au respect des objectifs de départ, ainsi que des principes de la charte fondatrice. De même que ce comité tranche pour les grandes décisions afin de garantir le réussite du dit projet. Ce comité devrait ce réunir de manière périodique en amont et en aval de chaque étape de déroulement du projet basé sur une méthode d’évaluation ouverte au niveau de toutes les étapes du projet.
• Le comité de suivi technique : il se compose des différents départements ministériels concernés, d’acteurs potentiels relevant du secteur privé ainsi que des représentants des citoyens. Ce comité intervient le long du déroulement du projet, et veille à coordonner les différents points de vue des divers acteurs et à préparer les conditions nécessaires pour la réussite du projet.
• Le comité chargé du management du PU : ce comité est constitué de managers, de stratège et d’expert mandatés par le comité de suivi politique. Ce comité est chargé de coordonner les différentes interventions des acteurs concernés et d’assurer le respect de l’application des conventions établies entre l’état et l’aménageur. Il rédige des rapports périodiques retraçant l’état d’avancement du projet et définit également la stratégie de gestion globale qui doit respecter les objectifs de départs.
• Le comité consultatif : l’objectif que définit ce comité est la redynamisation du rôle des citoyens en apportant les différents avis et des conseils. Ce comité est composé de consultants pluridisciplinaires, il a y a lieu de mettre en évidence les aspirations, les attentes et propositions des citoyens et d’assurer la promotion du projet urbain par le biais de la communication en vue d’assurer l’adhésion de
COUR N:06
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
II. 4. Le projet urbain et les enjeux sociaux !
Introduction :
De tout temps et dans tous les pays, les villes présentent un point en commun : elle sont toutes une structure stratifiée, opposant des quartiers riches à des quartiers moins riches (et parfois même à des taudis). Ainsi les villes ont toujours concentrés les pauvres et ont rendu la pauvreté plus visible (sauf quelques exceptions). Mais d’autres facteurs se sont combinés pour rendre cette problématique aujourd’hui encore plus accrue et rajouter encore d’autres problèmes d’ordre social tel que : la perte de la cohésion sociale et la perte du sentiment d’appartenance à un territoire…etc. Ces facteurs se résument globalement dans ce qui suit:
• Extensions démesurées et étalement à travers des territoires de plus en plus vastes (croit naturel et exode rural)/ apparition des grands ensembles, des quartiers spontanées et illicites.
• L’extension en arbre de la ville réseau qui est venue remplacer le maillage qui régissait le réseau viaire. (le système en arbre isole et renforce les ghettos+ le tri de la circulation qui fait perdre l’animation urbaine).
• Le zoning (qui rejette certaines fonctions hors la ville) et la création de plus en plus d’espaces de centralité (à l’exemple des centres commerciaux clôs…etc.) dissolvent la rencontre et la cohésion sociale.
• Planification et production programmatrice et rigide de la ville sans lien aucun avec la volonté et les représentations des habitants…etc.
Tous ces facteurs se sont agencés pour faire perdre à la ville son objectif principal : offrir un cadre fonctionnel, agréable et confortable à l’usager, elle qui était à certaines époques le reflet
même dès ses habitants ; car produite par et pour eux.
I. Le projet urbain au sens social :
Le projet urbain doit sa raison d’être à la volonté de résoudre les problèmes sociaux et de concilier le citoyen avec son espace urbain. Ainsi, toute intervention urbaine devrait conduire à une intégration sociale, tout en tentant d’améliorer le niveau, le cadre et la qualité de vie de chaque habitant, et de retrouver bien sûr chez chaque citoyen le sentiment d’appartenance à la ville et celui de responsabilité envers son espace vécu. Dans ce cadre les interventions et actions menées devront interpeller certains nouveaux principes (ou simplement les renouveler).
II. Les enjeux sociaux du PU :
II .1 La MIXITE SOCIALE :
La mixité sociale peut être définie comme la coexistence sur un même espace de groupes sociaux aux caractéristiques diverses et donc elle est entendue comme la distribution uniforme des différentes catégories de populations dans l’espace. Elle n’existe cependant dans aucune ville du monde. Les situations de diversité résidentielle sont une exception (souvent provisoire) plutôt qu’une règle. La spécialisation sociale des espaces résidentiels paraît indissociable de la ville moderne. La lutte contre la ségrégation fait véritablement irruption dans les discours officiels au début des années 70 à travers les politiques urbaines qui essayent de promouvoir cette mixité à travers différents moyens et outils dont les projets urbains ambitieux. Seulement, créer une véritable mixité sociale est souvent une tâche difficile voir impossible, ainsi les objectifs qui alimentent les projets urbains se réorientent davantage vers l’imposition d’une mixité urbaine et de fonctions pour recréer la cohésion et la rencontre sociale.
II.2. La REINTEGRATION/ réinsertion et devenir des populations fragiles :
Réintégrer les populations dites fragiles est une tâche difficile, il faut leur offrir des chances égales d’accès aux fonction et services de toute la ville. Ainsi, il faudrait s’interroger sur la répartition et la gestion des équipements et services publics, les critères d’affectation des logements, sur les possibilités qui s’offrent pour mieux former les jeunes et diminuer les taux de chômage. Revoir aussi la vocation des espaces publics pour induire une véritable cohésion sociale (comme expliqué plus haut). Parfois il faudra trouver les moyens d’améliorer les conditions de vie des habitants sur place sans pour autant les reloger...
II. 3. Comment établir une bonne CONCERTATION/ dialogue…PARTICIPATION ?!
Pour parvenir à une participation efficace des habitants, il faudrait d’abord établir une analyse : connaître en profondeur le site concerné (peuplement, les nuisances au quotidien), à travers différents petit sondages et enquêtes sur terrain. Ensuite, déterminer la nature des travaux et actions qui vont se faire sur le site concerné. Une fois cette première étude terminée un dialogue devra être établi, ce dernier se fera tout au long des étapes du projet, sous formes : d’enquêtes sociales, réunions, débats (au niveau de points d’information spécifiques). L’efficacité du dialogue dépend de la transparence des informations, et du respect des droits et des devoirs de chacun des acteurs :
• Phase 01 (pré-décisionnelle) : Il s’agit d’un premier contact avec les habitants et une pré -étude de la population (avec les premiers sondages et enquêtes), ses principales actions consistent en : l’information des habitants, leur sensibilisation par rapport aux futurs travaux, et leur suscitation à une participation efficace.
• Phase 02 (parallèle à la conception du projet) : Cette phase concerne la mise en place d’une véritable concertation avec les habitants et usagers concernés (formation de groupes de concertation, mise en place d’un programme pour les réunions et les débats). On devra également établir durant cette phase un diagnostic social (par rapport aux enquêtes déjà faites).
• Phase 03 (avant de commencer les travaux sur chantier) : On devra émettre des accords collectifs concernant toutes les décisions, établir aussi tout les programmes de communications, afin de commencer concrètement les opérations.
La mise en place de la communication devra se poursuivre tout au long des travaux (à travers des réunions). Une fois les travaux terminés, des enquêtes de satisfaction (l’évaluation culturelle) devront être établis pour vérifier le degré de réussite du projet. Il sera également question de mettre en place de nouvelles conditions pour la gestion / maintenance du projet.
II.4. Le rôle du MOUVEMENT ASSOCIATIF :
Avec l’apparition au début des années 80 des ONG, des sociétés civiles et de milliers d’associations une véritable révolution culturelle et sociale s’est annocée.il s’agit d’un mouvement mondial pour faire basculer les situations négatives et changer les décisions unilatérales des autorités et des états. Ceci implique une triple rupture : rupture avec la passivité, rupture avec les injustices et rupture avec les comportements sociaux archaïques.
Les principaux objectifs du mouvement associatif dans le domaine urbain serait d’abord de représenter les habitants / usagers / citoyens, de formuler leurs attentes, de leurs apporter une assistance et un accompagnement solide, d’apporter l’aide et les informations requises, ils jouent un rôle particulièrement important durant les réunions et les débat (concertation, dialogue), et surtout de proposer et d’apporter des solutions aux problèmes existants…etc.
COUR n:07
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
II.5. Le projet urbain et la dimension économique et financière
Cette dimension fait appelle à la compétitivité (concurrence) des villes, concept emprunté à l’économie, cette compétitivité prêche pour que la ville, par la mise en valeur de ses potentialités, draine plus de visiteurs, d’investisseurs…en vue de l’épanouissement de l’économie locale. Cette dimension, fait aussi référence au montage financier des « opération de remise à niveau » dans le sens ou la faille des actions urbaines réside dans leur mise en œuvre, notamment les modes de financement,
En effet, trop souvent les projets urbains se concrétisent difficilement, et peuvent ne jamais passer de l'intention à la réalisation. La raison première de ce phénomène est qu'il ne suffit pas que le projet s'inscrive remarquablement dans un environnement physique, social ou culturel pour qu'il sorte de terre. Ce projet doit d'abord faire l'objet d'une " vision " forte, d'une philosophie de l'action, d'une stratégie et s'intégrer dans un environnement économique, financier et politique. Or ces conditions évoluent en permanence et les projets se doivent, pour se réaliser, de mobiliser les moyens du moment, même si l'opération, par sa réussite, sera longtemps, sur le plan économique et financier un défi au temps. Les cathédrales, la tour Eiffel, les pyramides et la grande muraille de Chine, n'auraient aucune chance d'exister aujourd'hui au regard des mécanismes de financements et de décisions à l'œuvre.
Les projets urbains d'aujourd'hui ne peuvent échapper à la constitution de partenariat permettant leur réalisation.
Ce concept très général de partenariat, concept qui varie selon des époques les lieux et les moments, doit être préalablement précisé pour tenir compte du contexte. Le partenariat est donc une association de différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun. ''Le partenariat public privé est un mode de financement par lequel l'autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un projet ou un équipement…etc. assurant ou contribuant au service public. Le partenariat au-delà d’être u ne association de forces et d’imagination, c’est un principe de répartition des rôles et des responsabilités.
Remarque : Pour compléter la compréhension de ce cours voir l’exemple de la ville de
Roubaix.
COUR N:08
II.6. Le projet urbain : Patrimoine et culture
Introduction :
« L'homme a besoin d'un environnement qui ne soit pas simplement bien organisé, mais aussi poétique et symbolique. » K. Lynch (1960)
Cette citation nous aide à comprendre que la ville n'est pas qu'une structure spatio–fonctionnelle, bien au-delà, elle traduit la manière d'être des sociétés, elle retrace leur passé et elle préfigure leur avenir. Il faut dire que les préoccupations qui ont dominé ces dernières décennies (avec un certain aspect relatif) se sont plutôt dirigées vers les notions de mobilité, de fonctionnalité et surtout la prédominance des aspects économiques, tournant ainsi le dos à la symbolique de la vie urbaine qu'on retrouvait aisément dans les conceptions traditionnelles.
En effet, le modèle unique s’est répété trop souvent, à l'infini, au détriment de particularités culturelles, cultuelles et géographiques qui n’ont pas eu l’importance qu’ils devaient avoir dans les conceptions et productions urbaine moderne (et parfois contemporaine).
I. …D’abord c’est quoi le patrimoine :
Le patrimoine est le témoignage de l'histoire, des lieux, des identités des habitants, leurs us et coutumes, un signe de leur appartenance à un territoire. Il y a plusieurs définitionsdu patrimoine, selon son type : patrimoine naturel – patrimoine historique – patrimoine culturel et bien sur le patrimoine urbain. Ce dernier pose un dilemme de taille pour tous les pays: comment préserver le passé sans s'arrêter de construire l'avenir? Comment concilier entre tradition (culture) et développement ?
Les réponses ne sont pas aussi simples, car au fait, il ne s'agit pas seulement de sauvegarder un monument, un bâtiment ou un morceau de ville ; mais bien plus que cela.
Parce que le patrimoine ne se limite pas aux aspects matériels, pour Françoise Rouxel (1999)
: « le patrimoine n'est pas un objet mort; il est marqué par des liens communautaires, riches de sens et d'usage; il est vivant et recèle une charge affective que ne recouvrent pas nécessairement les références architecturales ou d'esthétique ». Tout ceci rend très difficile la question du patrimoine et sa sauvegarde.
La révolution industrielle, ainsi que le progrès technologique ont eu un impact négatif sur le patrimoine urbain, celui-ci a été relégué à la seconde place durant la période de forte extension et de production urbaine moderne. Néanmoins une prise de conscience a vite pris le dessus, architectes et urbanistes ont mis l’accent sur la nécessité de sauvegarder les tissus et monuments anciens et les valoriser, tel que : Vitruve, John Ruskin, Violet le Duc, Camillo Sitte…et bien d’autres. Dès lors, le patrimoine anime de nombreux débats scientifiques.
II. Patrimoine et tendances de sauvegardes
Face aux élans identitaires, plusieurs tendances ressortent quand à la sauvegarde du patrimoine urbain, nous allons tenter de citer quelques unes:
• la ‘patrimonialisation’ qui s'est emparée de certaines villes. Il n'y a plus eu alors aucun discernement entre ce qui était ou non patrimoine, ce qui doit être conservé ou pas, dans cette attitude il existe un réel danger de ‘muséification’ de la ville voir une restauration aveugle, qui irait jusqu'à interdire tout changement. Le résultat alors sera le blocage des secteurs urbains et le début de leur dépérissement.
• Tout aussi dangereuse, c’est la tendance à une diversité et une condamnation de ce qui est vieux pour éviter de tomber dans le premier cas, or l'option pour une démolition – reconstruction’ effrénée n'est pas une solution en soi.
• Une autre tendance existe celle de Camillo Sitte qui a prôné pour l’étude morphologiques des tissus urbains traditionnels (d’avant la révolution industrielle), pour en ressortir des principes esthétiques et des lois de compositions, dont l’objectif de faire l’intégration entre ancien et nouveau.
• On retrouve des points en communs entre les visions de Ruskin et Mornis puisqu’ils se représentent la ville historique tel un monument à sauvegarder et à faire perdurer. Ils parlent donc de continuité urbaine.
• La tendance de Giovanie, qui serait une sorte de synthèse des études et penchants des autres visions ; ce dernier considères les sites anciens en tant que monument à protéger et préserver, tout en assurant leur continuité et intégration au reste de la ville !
III. Projet urbain et patrimoine : quelques pratiques à retenir !
Chaque espace urbain est implicitement chargé de valeurs culturelles. Le projet urbain aurait pour principal objectif reconduire, valoriser et exploiter ces particularités comme levier (support) de démarcation (de différenciation) des espaces, mais aussi comme moyen afin de reconquérir le coté identitaire et authentique de la ville et de créée (ou de recréer) une identité collective et partagée par tous.
• Donner au patrimoine un rôle dans la découverte de la ville; Pour véhiculer une connaissance intellectuelle de la ville, de ses composantes. Il faudrait donc accentuer le rôle des points de repères par la mise en évidence de leur signification. Créer de nouveaux concepts sur l'histoire des villes notamment pour les parties méconnues (il s'agit du patrimoine qui a une valeur inhérente mais parfois discrète), par des circuits ou parcours touristiques intégrés à la vie quotidienne de la ville et de ses habitants, reliant plusieurs équipements et espaces publics, associer aussi l'ensemble des monuments de la ville à un projet global d'interprétation et de présentation du patrimoine.
• Reconvertir d'anciens espaces; ceux-ci sont considérés comme patrimoines locaux, on peut parfaitement leurs attribuer de nouvelles fonctions pour améliorer l'image de marque de la ville et rehausser son attractivité, c'est le cas des anciennes Halles et marchés des villes Françaises abandonnés et parfois démolis (exemple des Halles de Paris), qui ont finalement bénéficié d'opérations de sauvegarde au niveau de certaines villes moyennes. on les a réutilisés pour des activités permanentes ou périodiques de commerce, d'exposition, de vie associative et même de sport
• Richard Rogers disait dans son ouvrage (des villes pour une petite planète) : « conserver l'apparence historique de quartiers entiers est un parcours semé d'embûches. Une oeuvre contemporaine, intelligente, exécutée avec intégrité, s'accordera mieux, dans tous les quartiers, à l'exception des plus sensibles, avec ses voisins plus âgés que ne le ferait un bâtiment moderne drapé dans un costume historique. Juxtaposer anciens et nouveaux bâtiments est une pratique qui a un long et honorable passé dans nos cités et nos villes. » Il est donc très important d'apporter un nouveau souffle, un souffle de vie à notre patrimoine, ne pas attendre que les noyaux historiques se dégradent et deviennent le repaire exclusif des marginaux, ne pas faire de nos villes des musées qui sclérosent la société, et étouffent notre futur Et en guise de conclusion…
Cerdà disait si bien, à propos de ces travaux d'extension de Barcelone derrière le quartier Gothique (lorsqu’il dessinait le quartier de L'Ensanche),… : « c'est savoir où l'on va, comment s'arrêter et comment laisser à d'autres, au besoin la possibilité decontinuer »
COUR N:09
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
Le Projet Urbain et la dimension urbanistique
- Vers une maitrise formelle
Introduction
La ville est une entité complexe. En plus d’être un cadre de vie, permettant d’offrir un ensemble de prestations et de fonctions à ses habitants, elle renferme aussi, les notions d’image, d’attrait visuel, de repères qui font sa richesse, et qui reste tout autant important pour ses habitants et usagers. Dans cette logique, le projet urbain, peut être définit comme étant un projet de composition des formes urbaines, il essaye de revenir à certains principes, autrefois utilisés
(surtout au niveau de la ville traditionnelle) et qui ont été bannit par l’urbanisme moderne de la table rase.
I. Le projet urbain, une maîtrise formelle de l’espace urbain
Le projet urbain concerne avant toute chose l’existant, car il s’agit de recréer l’espace par la présence de pièces inutilisées, sous utilisées ou faible de la ville, et de leur manque d’intégration au reste du système. Il rétablit les liens et favorise la correspondance des différentes pièces. Il essaye de se baser sur le « contexte », revoir le contexte et recréer un espace urbain doté d’une meilleure qualité urbaine et architecturale.
Le projet urbain doit impérativement s’appuyer sur les caractéristiques culturelles (pratiques, usages et perceptions), formelles (ou morphologiques) et géographiques du site concerné. Il doit également se baser sur une compréhension de la notion du « lieu », et matérialisé cette référence.
Cela dit, la ville étant un perpétuel inachèvement et en formation continue, sa croissance devra être mieux réfléchit! La production de la ville devra se faire donc, par fragments cohérents morphologiquement, et maîtrisable par rapport à leur échelle d’intervention, ainsi au lieu de parler de zoning fonctionnel, on devra réfléchir à un zoning morphologique (dans le sens d’articuler les tissus urbains).
II. Les principes urbanistiques à re-véhiculer:
Une nouvelles logique devra désormais être considéré dans le cadre du projet urbain, une logique qui puise pourtant ses acquis dans les principes de formation et de productions des villes traditionnelles et tissus anciens. Il ne s’agit pas pour autant d’une approche passéiste, qui s’enferme dans le pastiche, mais d’essayer de tirer les leçons de la correspondance qui existait entre l’espace urbain matériel, la société qu’il abritait, les différentes contraintes du site et autres facteurs influents…Recréer les tissus anciens, est un leurre, car il s’agit de dispositions, d’imbrications et parfois d’irrégularités qui n’étaient autre que le fruit de l’apport du temps et de plusieurs générations.
II.1. Vers la reconstitution des tissus urbains:
A l’ère contemporaine la ville continue d’être pensé par fragments fonctionnels et par programmes séparés. Ainsi la crise de la ville c’est aussi une crise de la forme urbaine, les critiques et reproches qui prédomine sont, la monotonie, l’anonymat. Tout ceci a engendré des réactions très diverses qui essaye tantôt de varier les volumes, les styles, les couleurs, entre autre d’influer sur la
qualité des bâtiments à édifier, cette solution ne fait que masquer le problème.
Le véritable problème des formes de la ville c’est la relation des bâtiments entre eux (ou plutôt la qualité de cette relation), et non leur qualité individuelle. Par rapport à cela, il faudrait axer la réflexion sur les tracés, découpages et dispositions matérialisées.
Toute la difficulté se pose là : Comment offrir aux usagers, un cadre et des tissus
susceptibles de s’adapter aux changements de mode de vie. Il faut partir de la réalité existante,matérielle et immatérielle (c'est-à-dire admettre les programmes actuels, leur mode d’établissement,
leurs financements…etc.) Mais tenter de les inscrire dans une perspective nouvelle qui prenne dès l’origine les évolutions possibles : densification, substitution, changements d’usages, établissements des commerces, renforcements d’une fonction ou au contraire son déclin…etc. Se demander
comment des éléments généralement disposé selon une logique anti-urbaine, séparés dispersé peuvent être avec quelques adaptations réinsérer dans un tissu, et remis en situation urbaine. Réfléchir à partir de la production actuelle.
II.1.1 Le projet urbain entre découpage du sol, Typologie des bâtiments et leurs dimensionnement !
Le projet urbain (dans une acceptation d’interventions spatiales), met en relation plusieurs paramètres souvent séparés : le découpage du sol, la typologie des bâtiments prévus et leur dimensionnement. Le projet urbain manipule des dimensions mais qui ne se réduisent pas à des quantités, ils doivent être accompagné d’une idée d’agencement et de mise en relation en fonction
des usages et non seulement de la forme et du programme : découpage des sols, les types de bâtiments et les dimensions imposées par les techniques constructives, les règlements d’urbanisme
et la répartition de la maîtrise d’ouvrage. Mais il doit également envisagées les substitutions possibles, soit pendant le temps du projet soit après (modification des tissus).
II.1.2 L’espace publics et le projet urbain :
Parmi les notions auxquelles s’intéresse le projet urbain, une semble détenir une place d’exception, c’est celle de l’espace public, dans son acceptation la plus large. En effet le projet urbain semble vouloir reconstruire l’espace public qui a connu une déperdition de son rôle, de sa valeur et de son image au sein de la ville.
Cette perte de valeur est souvent associée à l’urbanisme moderne et notamment les grands ensembles (urbanisme du chemin de la grue).L’ordre constructif qui a crée de tels espaces publics c’est l’idéologie de la charte d’Athènes, à
savoir : libération du sol, séparation des circulations, dispersions des réseaux, espaces verts, les orientations solaire…etc.
Construire l’espace public ne consiste pas seulement à définir un contact entre les bâtiments, ni à travailler en épannelé (tailler l’espace). Tracés et dessin doivent obéir à différentes considérations (pas seulement à la hiérarchie du trafic automobile). Les espaces publics doivent prendre en compte un double aspect : desserte des terrains et bâtiments privées et permettre les différents trajets en ville. L’espace public doit avoir sa propre logique qui renvoie à une convention
sociale. Il doit également être projeté on intégrant dans le dessin les diverses contraintes notamment constructives.
La désignation de l’espace public, ainsi que sa conception doivent changer d’une ville à une autre, un même mot renvoie d’une ville à l’autre à des espaces différents support de pratiques sociales différentes.
II.2. L’ordonnancement des tracés urbains et la composition urbaine :
L’ordonnancement des tracés urbain doit se faire selon des dispositifs de composition urbaine. Car depuis les premiers tracés de ville, la composition urbaine avait pour rôle de définir l’organisation de l’espace de la ville ou alors du quartier à aménager.
En effet, composer veut dire grouper des éléments choisit pour en faire un tout homogène et complet de telle sorte qu’aucune partie ne puisse prétendre se suffire à elle-même. Ainsi, la composition urbaine s’intéresse essentiellement à l’image globale d’aboutissement, et donc fixe des règles d’assemblages, des principes d’ordonnancement relatives à la localisation, l’implantation et
la relations entre les éléments du projet. Elle s’intéresse généralement aux espaces libres de la ville.
II.3. Esthétique urbaine et embellissement :
Il s’agit d’adopter pour la démarche projet urbain une réconciliation entre urbanisme et embellissement, ce dernier se traduit selon différents aspects :
_ Le souci de l’image de la ville (image de marque).
_ La recherche d’un impact visuel, par des objets architecturaux, des monuments ou autres éléments ayant des références originales
_ Développement d’un tourisme culturel, qui impose l’amélioration et l’embellissement du cadre de vie.
_ La préoccupation écologique qui a toujours été lié à la question d’embellissement. Car au niveau urbain, l’environnement doit être attractif, ainsi l’intégration de l’environnement naturel et urbain est un but à rechercher.
(la recherche d’une composition paysagère équilibré, entre le bâti et le végétal et un traitement paysager des différents espaces urbains)
COUR N:10
Chapitre II : Le projet urbain / Echelles, dimensions et enjeux
Le Projet Urbain et l’Espace Public
Introduction :
La notion d’espace public à un usage assez récent en urbanisme, elle ne fait pas toujours l’objet d’une définition rigoureuse. On peut considérer l’espace public comme la partie du domaine public non bâti, affecté à des usages publics. Etant une notion récente et évolutive, elle reste difficile à cerner. On lui attribue de nombreuses appellations selon les disciplines et les visions : espaces extérieurs, espaces libres, ouverts…de même qu’on lui attribue différentes caractéristiques et conceptualisations : poumons de la ville, espaces semi public / semi privé…etc. Néanmoins, les concepts utilisé renvoie à l’idée de « vide »
du tissu urbain, en rapport au éléments bâtis « plein », l’usage précis et l’affectation reste donc à débattre.
Les espaces publics se présentent comme des espaces formels en creux, délimités par les bâtiments qui les entourent ; ils entretiennent avec ces derniers une relation dialectique : ils se permettent d’être perçues les uns par rapport aux autres (ceci préfigure que la conception des deux éléments formels
du tissu urbain ne saurait se faire de façon sectorielle).
Ils sont considérés comme espaces collectifs, libres, ouverts à tous, des espaces de vie et de socialisations. Dans cet ordre d’idée, il est important de rappeler que l’espace public a de tout temps jouer un rôle prédominent dans l’organisation du cadre urbain et de vie, l’Agora grecque, le Forum romains…etc. on constitué des espaces d’une vie sociale intense, et ce parfois avec une certaine simplicité
d’aménagement (dalles animées, plantées d’arbres…etc.)
I. Le projet urbain et l’espace public
Le projet urbain invite à la redécouverte de l’espace public. En effet, construire l’espace public ne constitue pas seulement la définition d’un vide entre les bâtiments. Il obéit donc à plusieurs considérations : la hiérarchie du trafic automobile – la desserte des terrains et différents bâtiments – les différents trajets qu’effectue les habitants et usagers en ville – leurs besoins sociaux, culturel de rencontre, de détente…etc.
Projeter l’espace public en intégrants l’ensemble des contraintes qui s’appliquent serait la manière la plus probable de lui faire acquérir une signification durable.
II. L’espace public : les problèmes soulevés
II.1. Un rapport de conception complexe :
Le rapport ‘‘plein – vide’’ détient une importance primordiale et définit donc la qualité urbanistique et architecturale d’un tissu urbain. Comme cité plus haut ce rapport devra être considéré simultanément. Les anti-urbanistes, et en rapport à la grande densité des tissus urbains de l’avant guerre, ont eu une réaction
excessive et ont donc eu recours à la séparation des composante du tissu et de ses fonction, afin de l’aérer, le dé -densifié (un tissu jugé sur- densifié et mal entretenu). Les principes de la charte d’Athènes et de Le Corbusier (espaces, verdures et soleil), ont eu don un bon écho en cette période d’urbanisme
révolutionnaire. L’effet direct de cette logique d’organisation a était :
- La grande distance qu’il y avait désormais entre les bâtiments et immeubles - l’anonymat des espaces extérieurs - leur manque d’entretien et d’aménagement (en raison des coûts élevé et de leurs surfaces trop importantes) – la densité des cellules intérieurs (grands ensemble) qui a induit à une impression d’entassement et de promiscuité ce qui a focaliser les habitants sur le désir d’acquérir un habitat individuelle – l’effet et le sentiment de malaise au niveau des espaces extérieur – la perte des dimension de convivialité et de communauté
II.2. Tri / séparation des circulations et appropriation des espaces publics :
Le tri ou séparation des différentes circulations (automobile et piétonne) a démontré ces limites à plus d’un titre. Que ce soit la séparation abusive qui à prédominé en urbanisme moderne, ou alors les solutions hygiénistes ou environnementales de rendre un centre-ville au piétons (tendant à créer une muséification de ce dernier), tout cela tend à disjoindre l’espace public des supports d’animation urbaine.
II.3. La distribution des fonctions / zoning :
Le souci de rejeter de la ville les activités naissantes, et de séparer entre les différentes fonctions se répercute de façon négative sur l’espace public. Ce qui est une perte pour le spectacle de la ville.
III. Construire l’espace public
La mise en forme de cet espace devra passer d’abord par un travail important, c’est celui de la redécouverte du langage, ou dénomination des espaces publics, renvoyant à des usages, des caractéristiques formelle et dimensionnelle, permettant de retrouver signification et hiérarchisation à ces nombreux espaces qui s’entremêlent et perdent parfois de leur essence.
III.1. L’espace public : d’abord la reconnaissance d’un langage.
Les rues ordinaires :structure simple et continue qui permet de circuler, de rentrer chez soi, d’avoir une adresse. Droite, sinueuse, large ou étroite, inscrite dans un maillage régulier, arborescent, elle fait partie de l’évidence de la ville à tel point, que le plan de cette dernière se confond avec le plan de ses rues. La
rue s’organise en 03 catégories : la chaussée, le trottoir et le stationnement (l’urbanisme moderne à ignorer cette relation) cette mixité devra être retrouvée. La rue et le découpage parcellaire de part et d’autre forment la base de l’édification de la ville, leur projection doit se faire ensemble (tout en
instaurant des relations entre les deux / choix définit par différentes contraintes).
Ruelles et passages : Plus étroites que les rues, un certain nombre de voies jouent un rôle de desserte locale, elles constituent un réseau de circulation discret. Bien qu’à une petite échelle, elles jouent un rôle structurant analogue à celui des rues. Limité à la desserte locale, le passage peut fonctionner en impasse, élargit, cela se transforme en cour commune. Cette limite au trafic automobile, n’interdit pas la continuité des parcours piétons (allé, chemin, galerie, passage couvert) dans l’épaisseur du tissu.
Rues principales / rues commerçantes : les rues ordinaires offrent une variété assez importante (en fonction de la largeur, traitement, présence de plantation, forme, ménageant des perspectives…etc.).
Cependant, dès qu’un ensemble dépasse quelques îlots, il faut définir des rues principales. La rue principale permet de manière évidente les relations entre les quartiers, ceci leur confère une vocation à accueillir les commerces et les équipements (la logique des villes ancienne démontrent que l’implantation
des commerces et équipement ne se fait pas selon des impératifs quantitatifs, mais se greffe sur une voie de passage important) / les habitants préfèrent une concentration de commerces ou leur choix peut s’exercer. Fréquemment la rue principale est celle aussi ou passe le transport urbain.
Boulevards et avenues : Le boulevard introduit en ville un type d’espace différent de celui des rues. Il se réfère à une autre échelle que celle familière des quartiers. Il a était lié à l’origine aux fortifications (espace dégagé planté reliant deux bastions). Selon la logique haussmannienne, les boulevards relient à
grande distance des points importants de la ville : gares, grands équipements, ministères, casernes…etc.
les boulevards est un espace ouvert à la promenade, la détente et la rencontre. Doté de trottoirs plantés, de contre-allées, occupées par les terrasses des grands cafés. Il se prête parfaitement aux divers usages : sorties, marché, spectacles, fêtes traditionnelles…etc.
L’avenue est rectiligne et continue, alors que les boulevards formaient un système concentrique et discontinu. Leurs aménagements se faisaient aux abords des villes pour relier les châteaux. Depuis Haussmann boulevards et avenues se confondent. Décider de créer un boulevard ou une avenue, doit
dépasser le dimensionnement et passer à réfléchir les chances de voir s’établir un lieu riche.
Les places : Parler des places dans les villes, c’est parler de l’exceptionnelle en raison de l’infime territoire qu’elles occupent en ville, surtout que ce sont des espaces concentré. La place est un espace socialement identifié, elle joue un rôle monumental, elle à une dimension symbolique, et surtout une particularité spatiale. En effet, on sait reconnaître une place par rapport à sa forme au sein du tissu urbain,
mais aussi en fonction des espaces publics et bâtis qui l’entoure (aménagé au sein d’un lotissement resserré, aménagé de part et d’autre d’une rue ou d’une avenue). La place peut jouer le rôle d’ordonnancement d’un tissu régulier, elle peut être directement liées à un monument ou alors d’articulation entre deux tissus différents (ancien et extension), elle peut être créée sans relation avec le
réseau de rues, dans des quartiers à très forte densité.
• Parkways, corniches, terrasses et grandes infrastructures : la terrasse, le quai, la berge du fleuve, font partie du paysage de la ville dans lequel ils introduisent des éléments nouveau.
III.2. Quelques règles d’ordres générales :
Hiérarchie des espaces : La rencontre et le développement d’une vie sociale font partie des besoins primordiaux de l’homme. Les espaces publics en ville accueillent naturellement ce type de relations. Mais il existe aussi chez l’homme le besoin d’une gradation de ces espaces, par lesquelles s’établissent les
relations humaines. Les modalités d’organisations des espaces publics sont aptes à favoriser ces nuances et cette différenciation des espaces. Au niveau de son quartier l’homme a surtout besoin de convivialité et de familiarité, par contre au centre ville il a besoin d’une diversification, d’animation et d’anonymat. La
hiérarchisation des espaces publics contribue à développer chez l’homme ces différents comportements et usages : quotidiens, occasionnelles et exceptionnelles.
A propos du dimensionnement de l’espace public : On ne peut pas définir dans l’abstrait des dimensions idéales et indéfiniment généralisables. Les espaces publics sont des variantes, si des constantes apparaissent elles doivent toujours être replacées dans une culture urbaine locale et même dans une tradition de quartier. Une avenue de 25 m est une voie large dans telle ville et étriquée dans une autre.
La mixité des circulations et des fonctions : dans l’organisation des espaces publics il faudrait de plus en plus tenter de favoriser la mixité et la rencontre. L’offre de multiple services favorise le contacte entre citadin, et fera aboutir à une meilleure intégration et cohésion sociale : facteur d’animation pour la ville.
L’intégration des réseaux de transport en communs : L’espace public ne se limite pas au dessin de son sol, à une surface éloigné de la vision effective de l’usager et de la constitution physique d’une voirie. En effet, dans la construction de l’espace public, on doit prendre en considération : l’installation des différents réseaux et modes de transports en communs, le nivellement des sols, le revêtement du sol, l’équipement en mobilier urbain.
COUR N:11
Chapitre III : Projet Urbain et Gestion durable de la ville
III .2. PU et Eco-Urbanisme : Une gestion durable pour la ville de demain
Introduction :
L’étalement urbain, l’éparpillement du cadre bâti, la multiplication des déplacements
motorisés, l’accroissement du volume des déchets, des flux et de l’usage des énergies :
résultent des forces économiques et sociales de l’ère actuelle, qui soutiennent l’urbanisation
excessive. Ainsi, un intérêt environnemental particulier ne cesse de croître chez les citadins,
qui exige désormais une meilleure qualité de vie. De ce fait, l’action urbanistique se doit de
répondre à ces nouveaux besoins. Il est évident que les décisions en matière d’aménagement
urbain ne peuvent être examinées aujourd’hui sans références au développement durable.
I. L’ « ECO-URBANISME » et le Projet Urbain :
L’urbanisme est tout d’abord, une pratique de gestion et d’accompagnement du
développement spatial de la ville (Pierre Marlin 2002).Il possède une dimension prospective :
construire l’habitat d’aujourd’hui, préparer la ville de demain, devancer et orienter les
demandes sociales en matière de qualité du cadre de vie, aménager l’accueil des emplois de
demain…etc. Son apparition en tant que discipline est étroitement associée à l’urbanisation
intensive qui a accompagné la révolution industrielle : il s’agissait de faire adapter la ville à la
croissance urbaine. En cette période, la ville sera formée d’unités d’habitations autonomes, les
voies de circulation remplacent progressivement les rues, le monument cède la place à
l’équipement, la fonctionnalité se substitue à l’urbanité. Le droit de l’urbanisme vient alors
fixer les règles de l’utilisation du sol en vue d’assurer un certain ordre dans l’occupation de
l’espace par les activités et les populations qui affluent à la ville. Quelques années plus tard, la
charte d’Athènes vient encore réduire la ville à 04 fonctions distribuées selon des principes de
zonage.
La période actuelle, voit la pensée sur la ville subir de profondes transformations. De
même que l’urbanisme répondait aux enjeux de l’urbanisation intensive au début du 20ème
siècle, l’éco-urbanisme apparaît comme une réponse aux problèmes nouveaux posés par
l’urbanisation extensive.
Les actions aménagistes doivent, aujourd’hui, apprendre à réguler, à l’avantage de tous,
la tension entre urbanisation, gestion des ressources et qualité de vie. L’éco-urbanisme pose
de manière centrale les questions du dialogue entre les acteurs de la ville, de leur participation
à l’organisation spatiale de leurs activités et à la gestion des ressources matérielles dans une
perspective d’amélioration de la qualité urbaine. La notion de projet est au coeur de cet urbanisme participatif, stratégique, fondé sur la responsabilité partagée de tous, et sur les
nouvelles modalités de gestion et de gouvernance des agglomérations urbaines.
Se substituant à la notion de plan, le projet apparaît dès lors comme l’outil qui
permettra de concrétiser l’ambition stratégique de l’écourbanisme, et de lui donner un ancrage
territorial.
II. Principes stratégiques pour contenir l’étalement urbain, améliorer le bilan
environnemental et promouvoir la qualité urbaine :
Plusieurs principes stratégiques complémentaires concrétisent cette approche intégrée à la
gestion de l’espace et du temps ;
II.1. Une densification qualifiée : logement- architecture bioclimatique et qualité urbaine ;
Pour contenir l’étalement urbain et réussir la qualité des projets urbains, plusieurs actions stratégiques sont proposées :
_ Les opérations de construction, de rénovation et de réhabilitation du parc logement
doivent être analysées à la lumière des critères de haute qualité environnementale :
allant de la bonne implantation du bâtiment dans la parcelle, la maîtrise des
consommations en eau, d’énergie et de matériaux…etc.
_ La densification est un objectif stratégique, mais les modalités de cette densification
restent ouvertes et changeantes. Par exemple, l’approche patrimoniale de la ville
misant sur la réhabilitation écologique et sociale du bâti ancien est favorisée, ou encore la reconversion des sites bâtis...etc. On peut dire que le principe de
l’urbanisation vers l’intérieur se confirme.
_ Favoriser la diversification de l’habitat, et des services d’accompagnement.
II.2. Agencer des centralités secondaires : renforcer la mixité d’ensemble.
La mixité fonctionnelle est une configuration urbaine qui permet de promouvoir la
diversité. La notion de centralité associe forcément densité et diversité. La concentration
d’une diversité de fonctions en un point ou en plusieurs points de l’espace ouvre la possibilité
de plusieurs modes d’agencement des centralités, ces concentrations rendent lisibles la
structure spatiale de l’espace urbain. A l’échelle de la ville cela implique une recherche
d’équilibre entre logement, équipement, emploi…etc. ces formes urbaines polycentriques
participent donc à la diversification et l’amélioration de la qualité de vie.
II.3.Valoriser l’espace public et améliorer les services urbains : une ville équitable.
L’espace public est en partie structuré par une armature de bâtiments qui abritent des
services collectifs et symbolisent le mode d’intégration des quartiers dans la ville. L’enjeu du développement urbain durable consistent à requalifier ces bâtiments et les espaces publics,
d’un point de vue : esthétique, de fonctionnement, l’organisation des accessibilités. Il s’agit de
chercher la continuité de la fabrication des villes. Car la qualité de l’espace public est le
premier service de la ville.
II.4. Intégrer les politiques d’aménagement et la planification des transports : une ville accessible.
L’intégration des transports et de la planification spatiale offrent beaucoup
d’avantages. En planifiant dans le même mouvement : affectation des sols, offres
immobilières et transports, les autorités peuvent stabiliser ou réduire le recours à l’automobile,
et contribuer à la réalisation des objectifs du développement durable. A cet effet il existe de
nombreuses recettes : construire ou densifier le long des axes de communication à proximité des gares et des arrêts de transports en communs…etc.
II.5. Intégrer l’éco- gestion des ressources et la planification spatiale : mieux gérer les ressources matérielles
La problématique de l’énergie, du cycle urbain de l’eau, du cycle de la matière et de la
production de pollution et des déchets urbains sont étroitement liés. Plus la consommation
d’énergie est élevée plus les besoins en ressources naturelles nécessaires à sa production sont
importants et plus les déchets et les nuisances s’accumulent sur les écosystèmes. Il devient
indispensable d’intégrer des approches de gestion efficace au niveau des modalités de la planification spatiale.
Conclusion :
L’efficacité de l’éco-urbanisme suppose intégration de plusieurs outils d’intervention
pour répondre à l’objectif de la qualité urbaine. Il faut dire qu’il reste très difficile d’envisager
une politique cohérente et efficace qui prend en considération l’ensemble de ses principes
stratégiques. Les cadres et les méthodes de l’action collective sont appelés à se
métamorphoser. Il est indispensable de passer de la gestion technique à un urbanisme
participatif. La notion de projet est plus que jamais au coeur d’un renouveau de l’urbanisme
fondé sur des approches moins réglementaires, moins cloisonnées, plus participatives et mieux adaptées à la société urbaine complexe.
Références bibliographique :
Référence Bibliographique / Projet Urbain
_ Eleb Harlé Nicole, Conception et coordination des Projets Urbains, 2000.
_ La conduite des projets architecturaux et urbains, 2005.
_ Projets Urbains en France, 2002.
_ Frébault, La maitrise d’ouvrage urbain, 2005.
_ Rémy Jean, la ville vers une nouvelle définition, 1992.
_ Merlin Pierre, les Banlieues des villes françaises, 1998.
_ Villes métropoles et nouveaux territoires du politique, 1999.
_ Villes moyennes, espace, société et patrimoine, 1997.
_ Dubois-Mary Joceline, ville et environnement, 2005.
_ Ricardo Bofill, L’architecture des villes, 1995.
_ Defante Charles, Villes et urbanisme dans le monde, 2000.
_ Reyeset Pascal, Aménager la ville, 1997.
_ Réussir un projet urbain durable, 2006.
_ Saidouni Maouia, Eléments d’introduction à l’urbanisme.
_ Enjeux du développement urbain durable, 2005,
_ David Mangin, Philippe Panerai, Projet Urbain, éditions Barzakh, 2009, 185pages
_ Philippe Panerai et autres, Formes urbaines –de l’ilot à la barre-, éditions Barzakh, 2009, 195 pages.
_ Foura Mohamed, Histoire critique de l’architecture, édition OPU, 2005, Algérie.
_ Zuccheli Alberto, Introduction à l’urbanisme opérationnel et à la composition urbaine, tomes 1,2,3,4, OPU, Alger 1983.
_ Claire et Michel Duplay, méthode illustré de créations architecturales, édition du monitor, Paris, 1982
_ Boudjabi Naouel H, « Les stratégies de la reconstruction de la ville sur la ville, étude d’un cas Constantine », mémoire de Magistère, Fév 2005
_ Boucherit Sihem, « L’utilisation du projet urbain dans la requalification des grands ensemble (le passage d’une gestion traditionnelle vers une gestion stratégique), Fév 2005.
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Re: Suite Cours importants projets urbain
Merci .tres interressant
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